La grave détérioration de l'environnement urbain dans cette commune a longtemps porté préjudice à la collectivité en terme de salubrité. La pollution à grande échelle provoquée par la décharge publique et la reconversion des cours d'eau en égouts à ciel ouvert constituent un calvaire pour les quelque 21 000 habitants de la localité. A cet effet, des travaux sont actuellement engagés concernant la couverture par une structure en béton de ces oueds collecteurs d'eaux usées. Par ailleurs, la restructuration urbaine tarde à amorcer un essor conséquent au regard des importantes potentialités dont dispose la commune. Avec un budget local annuel qui atteint les 136 milliards de centimes, elle peut se targuer d'être la commune la mieux dotée financièrement. Aussi, l'exécutif communal a lancé récemment l'étude du plan de restructuration de tissu urbain. « L'élaboration d'une étude du nouveau POS de la commune devrait nous permettre de disposer d'un outil pertinent en termes de développement urbain », nous a confié Saïd Benzaâmouche, vice-président d'APC chargé de l'urbanisme. Cependant quelques poches de terrain constituent actuellement des assiettes pour des projets à utilité publique. Concernant le volet relatif au logement, notre interlocuteur a ajouté que « un quota de 64 logements sociaux sera attribué prochainement aux bénéficiaires. Le programme de réalisation de 150 LSP arrêté en 2001 sera relancé sur un site situé dans la commune de Draria. Par ailleurs, deux projets de 50 et 200 logements seront bientôt lancés respectivement au chef-lieu de Oued Smar et la commune de Rouiba ». M. Benzaâmouche nous apprend également que 113 bénéficiaires de décision d'affectation de logement émanant de l'APC attendent d'être logés depuis 1989. « Ces citoyens sont prioritaires dans le programme d'attribution de logement », nous a-t-il rétorqué. Abordant le volet relatif à la réalisation des équipements publics, le vice-président nous dira : « Nous avons initié la réalisation d'un important centre culturel. La première tranche des travaux a été achevée pour un montant de 14,5 milliards de centimes. Nous avons dégagé une enveloppe financière supplémentaire de 16 milliards de centimes pour le lancement de la deuxième tranche des travaux qui doit intervenir incessamment. » Par ailleurs, s'agissant des infrastructures scolaires, une école primaire de 6 classes est opérationnelle à partir de cette année au quartier Amar Bouraoui, un autre projet de même consistance devra être lancé prochainement au quartier Ali Khodja pour un montant initial de 2,4 milliards de centimes. « Au regard des besoins locaux criants en matière d'établissements scolaires de l'enseignement secondaire, une proposition émise par l'APC pour la construction d'un lycée a été transmise à la tutelle », nous apprend également notre interlocteur. Dans le cadre des activités relatives à l'événement Alger, capitale de la culture arabe, la bibliothèque municipale vient de bénéficier d'un nouveau look afin d'abriter une série de manifestations. Par ailleurs, dans le cadre des aménagements urbains, un important programme de viabilisation des différents quartiers de la commune a été lancé depuis quelques mois. Un budget de 100 milliards de centimes a été dégagé à cet effet. Des travaux de revêtement de routes et d'alimentation en eau potable et de gaz naturel ont été lancés aux lotissements Issaâd Abas, Saliba, Makoudi I et II et Bouraoui Amar. La route de Meftah qui traverse la zone industrielle a aussi bénéficié d'un projet de réhabilitation. L'autre problème épineux qui constitue un fardeau dans la gestion communale concerne la prolifération des constructions illicites. Les services de l'APC ont procédé au recensement de 700 baraques situées dans les bidonvilles d'El Alia, Saliba, Ali Khodja et Oued Smar. « Nous avons procédé récemment à la démolition de 40 baraques au quartier Ali Khodja. Des démarches sont actuellement entreprises auprès de la tutelle pour l'éradication de tous les bidonvilles existants dans notre commune », a conclu Saïd Benzaâmouche.