Synthèse de Fella Bouredji Un centre arabe d'archéologie verra bientôt le jour à Tipasa. C'est ce qu'a annoncé hier à l'APS Ambes Hocine, directeur des grandes infrastructures et équipements au ministère de la Culture, après avoir procédé à l'installation des entreprises chargées de la réalisation de ce centre, premier du genre en Algérie. La ville de Tipasdérée comme l'un des sites abritant lritant les plus importants vestiges de la période antique est parfaitement indiquée pour accueillir ce projet. Selon la même source, un terrain d'assiette vient de lui être attribué à proximité du parc archéologique de la colline Sainte Salsa, à l'entrée est du chef-lieu de wilaya, le long de la RN 11. Le centre arabe d'archéologie sera construit sur une superficie de 41 000 m2 (dont 25 000 m2 comporteront des structures de formation et un bloc administratif) dans le prolongement de ce qui est appelé la zone tampon de la cité historique de Tipasa avec ses deux parcs archéologiques romains et son musée. C'est dans l'objectif de promouvoir l'archéologie arabe et favoriser le dialogue interculturel entre les pays qui disposent d'un riche patrimoine archéologique que ce projet a été proposé par l'Algérie lors de la 17e conférence arabe sur le patrimoine archéologique et civilisationnel organisée à Nouakchott du 22 au 27 décembre 2003. Il s'inscrit également dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Cette infrastructure culturelle, censée être livrée en 2011, selon les prévisions annoncées, vient renforcer la vocation de Tipasa ville historique. Pour ce faire, elle comprendra, en plus de l'institut arabe d'archéologie et des études sahariennes (formation en post-graduation), doté de trois amphithéâtres d'une capacité de 300 places chacun, un musée d'archéologie et d'arts rupestres, un laboratoire de préservation des biens culturels ainsi qu'une bibliothèque, qui seront agrémentés d'un espace vert et d'un patio intérieur rappelant l'architecture arabo-mauresque. Cette nouvelle réalisation figure, par ailleurs, dans les recommandations de la mission d'expertise de l'Unesco qui vise la levée des réserves sur le site classé en «péril» et du plan de sauvegarde de la ville de Tipasa qui prévoyait de créer un centre sur les métiers du patrimoine. Le plan de sauvegarde de Tipasa privilégie ce genre d'infrastructures à installer dans la zone tampon du site archéologique, et permettrait non seulement de la protéger de l'urbanisation mais aussi de créer une activité qui colle à la vocation culturelle, historique et touristique de cette ville, selon la même source. Ce centre pourrait également permettre de donner une nouvelle dimension à la ville où sont prévues de nombreuses autres infrastructures culturelles (complexe culturel du Chenoua, palais des congrès, centre universitaire, école supérieure du tourisme, nouveau musée) et de loisirs (port de plaisance) dont certains sont déjà achevés et d'autres en cours de réalisation.