Savoir-faire n Les entreprises nationales spécialisées ont besoin d'acquérir la technicité à travers la coopération avec les entreprises allemandes. Les besoins de l'Algérie en matière de développement d'ouvrages et d'infrastructures hydrauliques, d'unités de fabrication de tuyaux d'adduction et de distribution d'eau sont estimés à 3 000 kilomètres par an, a souligné, hier, Merah Zidane, secrétaire général du ministère des Ressources en eau. Cela nécessite, a-t-il précisé, la production de 10 000 tonnes/an de produits de traitement tels que le sulfate d'alumine. Evoquant les efforts déployés par les pouvoirs publics en la matière, M. Merah a souligné que l'Algérie aurait 72 barrages et 13 stations de dessalement d'eau de mer en 2009, à l'issue du programme tracé pour ce secteur. Notre pays a, selon lui, atteint les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière d'alimentation en eau potable et d'assainissement. La politique nationale de développement des ressources en eau s'est notamment assigné comme objectifs, la mobilisation des ressources, la réhabilitation des infrastructures d'adduction et de distribution, la réhabilitation des infrastructures d'assainissement et la réforme du cadre juridique. Le secrétaire général du ministère a présenté, hier, à l'occasion d'une réunion ayant regroupé des responsables d'entreprises allemandes et algériennes spécialisées, la politique nationale de développement des ressources en eau et les opportunités d'investissement dans le secteur de l'hydraulique, et a mis en exergue les attentes de l'Algérie en matière d'acquisition de savoir-faire et de technicité que s'enorgueillissent de posséder les entreprises allemandes. Selon lui, l'Algérie souhaite notamment installer un partenariat durable avec les entreprises allemandes à travers particulièrement des investissements dans des centres de formation professionnelle à même de dispenser le savoir-faire et la technologie allemands. Abondant également dans le sens de création d'un partenariat durable avec l'Algérie, le ministre allemand de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire, Sigmar Gabriel, a estimé, lui aussi, que ce partenariat pourrait se concrétiser dans le cadre d'une formation et de transfert de savoir-faire. «L'avenir et la durabilité de notre coopération reposent sur notre apport en matière de formation continue et de création de structures durables», a-t-il souligné à cet égard, appelant les entreprises allemandes déjà présentes en Algérie à prendre en charge, dès à présent, la formation des personnels algériens. Selon la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie AHK, plus de 200 sociétés allemandes sont actuellement implantées en Algérie, dont certaines activent dans le secteur de l'hydraulique. 25 responsables d'entreprises font partie de la délégation allemande en visite en Algérie. Les barrages ne sont pas envasés l Le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Merah Zidane, a affirmé, hier, mardi, que les barrages algériens «ne sont pas envasés» comme ont tendance à l'indiquer, à tort, certaines sources. «L'envasement des barrages est un envasement normal, tel que l'ont prévu les études», a-t-il souligné, précisant en ce sens qu'un programme de dévasement est en cours actuellement au profit d'une dizaine de barrages. Cet entretien fait partie, selon lui, des opérations régulières des équipes chargées de la gestion et de l'exploitation des barrages. Il a, par ailleurs, signalé que des programmes de reboisement sont menés avec le ministère de l'Agriculture dans certains bassins versants dont la dénudation pourrait provoquer des envasements. Le même responsable dira encore, dans ce contexte, que le taux de remplissage des 60 barrages en exploitation actuellement, présente une situation «jamais connue depuis une trentaine d'années». Ce taux de remplissage, qui était de 61% au 31 janvier 2009, soit un volume d'eau global de 3,54 milliards de m3, selon des statistiques du ministère, «nous met à l'abri du besoin, notamment en ce qui concerne la région Ouest qui souffrait le plus du déficit en eau», a-t-il ajouté. Il a enfin annoncé que le nombre de barrages en exploitation atteindra 72 barrages à fin 2009. Ceux-ci auront une capacité globale de stockage de 7,4 milliards de m3, a-t-il précisé, signalant par ailleurs l'existence de 13 stations de dessalement d'eau de mer en cours de réalisation.