Photo : S. Zoheir Par Hasna Yacoub La politique nationale de développement des ressources en eau, les opportunités d'investissements dans le secteur de l'hydraulique et les attentes de l'Algérie d'une coopération dans ce domaine ont été mis, hier, en exergue par le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, M. Merah Zidane, au cours d'une réunion avec des responsables d'entreprises allemandes, au nombre de 25, et algériennes spécialisées, en présence du ministre allemand de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire, M. Sigmar Gabriel. Toutes les opportunités de coopération dans le domaine des ressources en eau ont été passées en revue et M. Merah n'a pas manqué d'évoquer les besoins de l'Algérie en matière d'acquisition de savoir-faire et de technicité auprès des entreprises allemandes qualifiées dans le domaine. Selon lui, l'Algérie souhaite notamment installer un partenariat durable avec les entreprises allemandes à travers particulièrement des investissements dans des centres de formation professionnelle à même de dispenser la technologie et le savoir-faire allemands. Il a également fait état des opportunités qu'offre le secteur en matière d'investissement dans la réalisation d'ouvrages et d'infrastructures hydrauliques, d'unités de fabrication de tuyaux d'adduction et de distribution d'eau. Le ministre allemand a souhaité également la création d'un partenariat durable avec l'Algérie, estimant que cette coopération peut se concrétiser dans le cadre d'une formation et de transfert de savoir-faire. Il a appelé les entreprises allemandes déjà présentes en Algérie à prendre en charge, dès à présent, la formation des personnels algériens. Selon la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), plus de 200 sociétés allemandes sont actuellement implantées en Algérie, dont certaines activent dans le secteur de l'hydraulique. Il est à rappeler que, depuis 4 ans, des entreprises allemandes spécialisées dans le domaine des ressources en eau se rendent en Algérie pour offrir leur savoir-faire. En 2005, à titre d'exemple, une délégation de 35 hommes d'affaires allemands a séjourné à Oran pour se familiariser avec le cadre réglementaire de la politique algérienne en matière de commerce et d'investissements. Des séances de travail ont été tenues dans les ministères et entreprises relevant des hydrocarbures, de la pétrochimie, des infrastructures (transports, travaux publics, aménagements hydrauliques) et des services (santé publique, privatisation). En plus de ces délégations, une association pour la promotion des relations économiques algéro-allemandes dont la mission est d'établir des contacts entre les hommes d'affaires algériens et allemands a été mise sur pied en 2005. A préciser enfin que l'Algérie a atteint les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière d'alimentation en eau potable et d'assainissement qu'elle s'est fixée comme la mobilisation des ressources, la réhabilitation des infrastructures d'adduction et de distribution, la réhabilitation des infrastructures d'assainissement et la réforme du cadre juridique. L'Algérie aura 72 barrages et 13 stations de dessalement de l'eau de mer en 2009, à la fin du programme tracé pour ce secteur. H. Y. Les barrages algériens ne sont pas envasés Le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, M. Merah Zidane, a affirmé hier que les barrages algériens «ne sont pas envasés» comme ont tendance à l'indiquer à tort certaines sources. «L'envasement des barrages est un envasement normal, tel que l'ont prévu les études», a souligné M. Merah, précisant qu'un programme de dévasement est en cours actuellement au profit d'une dizaine de barrages. Cet entretien fait partie, selon lui, des opérations régulières des équipes chargées de la gestion et de l'exploitation des barrages. Il a par ailleurs signalé que des programmes de reboisement sont menés avec le ministère de l'Agriculture dans certains bassins versants dont la dénudation pourrait provoquer des envasements. M. Merah a indiqué, dans ce contexte, que le taux de remplissage des 60 barrages en exploitation actuellement présente une situation «jamais connue depuis une trentaine d'années». Ce taux de remplissage, qui était de 61% au 31 janvier 2009, soit un volume d'eau global de 3,54 milliards de m3, selon des statistiques du ministère, «nous met à l'abri du besoin, notamment en ce qui concerne la région ouest qui souffrait le plus du déficit en eau», a-t-il ajouté.