Obstacle n Israël ne conclura aucun accord de trêve avec le Hamas dans la bande de Gaza sans la libération du soldat israélien Gilad Shalit, a affirmé, hier, samedi, le Premier ministre Ehud Olmert. «La position du Premier ministre est qu'Israël ne parviendra pas à des arrangements sur la question de la trêve avant la libération de Gilad Shalit», a-t-il indiqué dans un communiqué. «L'ordre des priorités sont la sécurité des habitants du sud (du pays) et la libération de Shalit. Israël investira tous ses efforts pour atteindre ces deux objectifs», ajoute le texte, soulignant que toute «décision sera prise en tenant compte des nouvelles circonstances créées par les élections». Dans une intervention radiophonique, un membre du gouvernement Olmert a indiqué que «tout accord de trêve négocié par les Egyptiens avec le Hamas devra prévoir la libération de Gilad Shalit». «Il n'existe aucun lien entre les deux dossiers» de la libération du soldat et de l'ouverture des points de passage de la bande de Gaza, a réagi le porte-parole de l'administration du Hamas à Gaza, Taher al-Nounou. «Les discussions se poursuivent en Egypte avec les Egyptiens. Plusieurs questions sont à l'étude», a-t-il ajouté sans plus de précisions, soulignant : «Il est peu probable qu'une date soit fixée à l'heure actuelle pour l'annonce de la trêve tant que ces questions ne sont pas réglées.» Plus tôt, le Hamas avait accusé Israël d'être revenu sur ses positions concernant la durée d'un éventuel accord de trêve. Le Hamas dénonce «la marche arrière d'Israël concernant la trêve. Ils (les Israéliens) ont demandé une trêve sans limite de temps et non d'un an et demi comme convenu», a affirmé dans un communiqué un porte-parole du Hamas. Les récents raids à Gaza menés par Israël et son «obstination sont des obstacles placés par Israël devant les efforts pour parvenir à une trêve», a-t-il ajouté, soulignant que son mouvement faisait porter à l'Etat hébreu «la responsabilité des conséquences de cette escalade dangereuse». Le Hamas avait annoncé jeudi dernier avoir donné son accord pour une trêve de 18 mois dans la bande de Gaza contre la levée du blocus imposé par Israël à ce territoire palestinien. L'Egypte devait annoncer officiellement dans les 48 heures un tel accord. Mais le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaâl, avait exprimé vendredi dernier, à Doha, des doutes sur une annonce ce dimanche par l'Egypte d'un accord de trêve, faisant part d'une «complication» dans les négociations. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Ehud Olmert devait entamer ce dimanche des consultations sur un éventuel accord de trêve avec le Hamas dans la bande de Gaza. Ces discussions devraient avoir lieu avec le ministre de la Défense Ehud Barak et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, mais aussi le chef du principal parti d'opposition de droite Benjamin Netanyahu. M. Olmert «tiendra compte des nouvelles circonstances créées par les élections législatives» de mardi dernier, a dit son porte-parole.