Abid Chamllal l Dans la wilaya de Tizi Ouzou, on a tendance à croire que les autorités locales ne comprennent que le langage de la rue. Et les habitants ont, eux aussi, compris que les courriers adressés aux responsables pour demander la prise en charge de problèmes laquelle permettra d'améliorer leur cadre de vie, finissent, au fond d'un tiroir. Alors il ne leur reste plus qu'à sortir dans la rue pour crier leur ras-le-bol. Bloquer la route, perturber la circulation automobile et attendre que les responsables arrivent. Une démarche qui a déjà porté ses fruits et continue à le faire. En effet les habitants de Abid Chamllal qui en avaient assez d'attendre que les différentes requêtes adressées aux autorités compétentes pour prendre en charge le problème du drainage des eaux pluviales et la réhabilitation du réseau d'assainissement, n'ont trouvé d'autres solution que de procéder, la semaine passée, à la coupure de la route au niveau de Oued Aïssi. Et comme par magie, les travaux ont été entamés. Lors de notre passage, nous avons constaté que les engins sont sur le terrain et les travaux engagés et ce, à la grande satisfaction des habitants du quartier. Un vieux que nous avons rencontré nous dit : «Vous voyez, enfin les travaux sont entamés, nous n'aurons plus à souffrir de l'inondation de la route qui mène vers nos habitations ni à craindre une épidémie à cause du réseau des eaux usées défectueux» et notre interlocuteur de se désoler : «Nous aurions aimé ne pas sortir dans la rue, mais que reste-t-il à faire quand aucune suite n'est donnée à vos demandes ; les jeunes ont décidé de sortir dans la rue et le résultat, vous le voyez vous-mêmes.» Ce cas rappelle celui de Talla Allam. Après 6 ans d'attente, il aura suffi d'une demi-journée d'émeute pour que leurs doléances quant au revêtement de la route, à la réhabilitation du réseau d'assainissement et d'AEP..., soient satisfaites. Ainsi les travaux ont été lancés et achevés en un temps record. Pourtant il aurait fallu d'un peu plus d'intérêt de la part des responsables locaux en prenant en charge les problèmes dès que posés, puisque les moyens financiers existent pour les routes et les sièges des APC et des daïras ne soient plus fermés à Tizi Ouzou.