A 32 ans, Mohamed est toujours sans emploi. «Je suis sans avenir. J'étais fiancé à une femme d'une grande ville et quand sa famille est venue voir où j'habitais, elle a tout de suite rompu les fiançailles. Nos parents ont souffert du colonialisme et nous, nous souffrons de la marginalisation après avoir souffert des affres du terrorisme», dit-il. Belkacem, 20 ans, se félicite de ne pas avoir pris le mauvais chemin. «Dans la journée, je me rends en ville où je vends des herbes et du lait caillé. Mais je ne fais jamais de choses illicites, ni moi ni mes amis. Nous voulons seulement une vie stable avec le strict minimum, comme tous les autres jeunes Algériens.» Le jeune homme ne manque pas de signaler que lors des campagnes électorales, le village n'est jamais oublié. «On voit toutes sortes de véhicules dont on ne sait même pas le nom», conclut-il.