Résumé de la 6e partie Nariman, la jeune femme qui ressemble tant à Leïla, accepte de discuter avec Mohamed. La rencontre l'a bouleversé. Non seulement Nariman ressemble à Leïla, mais elle a aussi sa façon de parler, ses manières. Avant de la quitter, il lui arrache la promesse d'une autre rencontre. Elle hésite, puis elle accepte. Il lui donne son numéro de portable, mais il n'a pas osé lui demander son téléphone. Il attend qu'elle l'appelle et comme elle ne le fait pas, il décide d'aller à l'université. Il ne la trouve pas et doit revenir une deuxième fois. Il la voit sortir en compagnie d'un groupe de garçons et de filles. Peut-être qu'elle a un ami, voire un fiancé? Il avance quand même. ? Nariman? Elle le regarde, d?abord irritée, puis elle sourit et va vers lui. ? Tu n'es pas fâchée ? demande-t-il. ? Pourquoi ? répond-elle, tu m'as délivré de mes camarades? Des casse-pieds ! Elle rit. Il rit aussi. ? On prend un pot ? ? Si tu veux ! Elle le tutoie. Le mur qui les séparait se brise. Il retournent au salon de thé où ils ont été une première fois. Ils s'attablent et bavardent comme de vieux amis. ? En repartant, dit-il, j?emporterai ton souvenir ! ? Tu reviendras ? dit-elle. ? Je t?avoue que je n'en sais rien ! Je suis resté douze ans absent ! ? Douze ans ! dit-elle. ll y a donc longtemps que tu as perdu ta fiancée ! ? Oui, douze ans ! La jeune femme est pensive. ? Tu sais, moi aussi j'ai perdu quelqu'un, il y a douze ans? Une s?ur ! Il la regarde, surpris. ? Tu as perdu une s?ur, il y a douze ans ? ? Oui, elle avait à peu près l'âge que j'ai aujourd'hui. ? Elle a succombé à une maladie ? ? Non, elle est morte dans un accident de la circulation. J'étais jeune à l'époque? J'habitais chez mes grands-parents. Je ne me rappelle plus des évènements et, chez moi, on n'en parle presque jamais. Il a soudain comme un pressentiment. ? Dis-moi, comment elle s'appelait, ta s?ur ? ? Leïla, dit-elle. Je crois que c'est aussi le nom de ton amie. Il m'a semblé que c'est le nom que tu as prononcé le jour où tu m'as abordé. ? Non, non, dit-il, tu as mal entendu? Mon amie s?appelait Malika ! Il aura du mal à continuer la conversation. D'ailleurs, il se rappelle un rendez-vous d'affaires et se lève. ? Je passerai te prendre à l?université, dès que j?aurai du temps, lui dit-il. (à suivre...)