Les caravaniers de la culture blidéenne ont fait jeudi escale à la bibliothèque centrale de la ville de M'sila dans le cadre du Festival des arts et cultures populaires. Les visiteurs de la manifestation ont été particulièrement saisis par les contes mettant en avant Blida, destination privilégiée des grandes figures de l'histoire dont Sidi Yakoub qui, au XVIe siècle, y dressa sa tente sur la berge droite de oued Erroumane avant de poursuivre son périple vers les Lieux Saints de l'Islam. De retour du pèlerinage, selon des conteurs, ce saint homme trouva sur le lieu même où il avait dressé sa tente que des oliviers avaient poussé. Ce fut, selon lui, un signe du ciel lui montrant cet espace où il devait mourir et être enterré. Aujourd'hui, explique-t-on aux visiteurs séduits par cette histoire «fascinante», ce lieu est appelé la forêt sainte. L'homme pieux y veille encore et, à côté de sa tombe toujours visitée, a été érigé un édifice pour héberger les visiteurs en quête de sa baraka. Les Turcs élirent aussi domicile à Blida et y construisirent de luxueuses demeures appelées depuis «douiret essoltane» (maisonnette du sultan). Une exposition présentée à l'occasion rend, on ne peut mieux, l'aspect plus que séculaire de la cité douiret essoltane de Blida aux portes basses et aux ruelles sinueuses, dont chaque coin a une histoire à raconter. Pour se défendre, Blida se fortifia derrière des remparts en limitant l'accès aux seules portes de Bab Rahba, Bab Lagbour, Bab Essabt et Bab El-Jazaïr (porte d'Alger) construites entre 1840 et 1867. La semaine culturelle présente également la richesse de l'habit et de l'artisanat blidéens. Les traditions culinaires de la région y sont également étalées dans toutes leurs richesses.