Revendication n Les gérants des salles des fêtes demandent la révision de l'article 4 du décret 05/207 qui met, d'après eux, sur un pied d'égalité leur activité et celle des cabarets et night-clubs. La parution du décret 05/207 de 4 juin 2005, qui régit l'activité commerciale des salles des fêtes, ne semble pas être du goût des gérants de celles-ci qui ont décidé de s'organiser dans une Fédération nationale afin de faire entendre leurs doléances aux pouvoirs publics en vue de procéder à la révision de cet article, voire son amendement. «Dans ce décret il y a un amalgame qui a été créé en classant des salles des fêtes avec des activités qui n'ont rien à voir avec nous», dira Ahmed Saâdi, coordinateur des comités des salles des fêtes hier, en marge de l'ouverture du congrès constitutionnel de l'Union nationale des salles des fêtes organisé à l'hôtel Safir à Alger. D'après M. Saâdi, les salles des fêtes ont été classées au même titre que les cabarets, les discothèques et les night-clubs. «Il est inconcevable de classer une activité féminine, familiale et honorable avec ces activités dites occidentales», se désole-t-il. Pour l'orateur, il aurait été préférable que les autorités les classent parmi d'autres activités du spectacle telles le théâtre et le cinéma qui sont gérées par un statut particulier. «Si les autorités nous écoutent et nous classent au même titre que les théâtres et les cinémas beaucoup de problèmes seront résolus pour les salles des fêtes», ajoute-t-il. Quant aux problèmes inhérents au décret en question, le représentant des gérants des salles des fêtes a évoqué entre autres celui lié à l'octroi de l'agrément et celui ayant trait à la mise en conformité de la construction décrétée par la promulgation de la loi de 20 juillet 2008. S'agissant de l'agrément qui est délivré pour deux années seulement le porte-parole des comités des gérants des salles des fêtes estime que cela entrave leur activité dans la mesure où l'investisseur travaille dans l'incertitude quant au renouvellement du contrat (agrément) après deux ans d'exercice. «Quel est l'Algérien qui va investir dans ce créneau sachant que pour réaliser une salle des fêtes convenable il faut plus de 3 milliards de centimes», s'est-il interrogé. Ceci dit en dépit de cela, le code des impôts accorde 20 ans d'amortissement pour toute construction et dix ans pour le matériel ou son renouvellement. Concernant l'exigence de l'expertise de CTC et la mise en conformité de toute instruction décrétée par la loi de 20 juillet 2008, l'intervenant estime que l'administration qui s'en tient d'après lui, uniquement à la loi de 1982 de l'habitat doit également tenir compte de l'article deux du code civil qui dit que la loi n'a pas d'effet rétroactif. Ce qui fait que les salles qui fonctionnaient avant cette loi ne doivent, en aucun cas, être soumises à l'octroi du fameux certificat de l'expertise de CTC. En outre, le représentant des gérants des salles des fêtes a soulevé le fait que l'agrément soit délivré au nom du gérant et pas au nom de la salle. «Dans ce cas, si la salle doit être fermée, on attend un renouvellement de l'agrément qui ne peut intervenir avant une année. Alors il y aura une perte de clientèle», enchaîne-t-il. Il en est de même en cas de décès du gérant ou de rupture ou résiliation de contrat entre le propriétaire et le gérant.