Pour contester la gestion de l'électro-industrie d'Azazga, par son P-DG, les travailleurs de cette entreprise, spécialisée dans la production de transformateurs et de moteurs, sont, depuis avant-hier, samedi, en grève illimitée de la faim. Dans une déclaration rendue publique, hier, par la section syndicale (affiliée à l'Ugta) de l'entreprise, les rédacteurs reprochent au P-DG une «gestion archaïque et autoritaire». En outre, ils dénoncent la non-application de certaines recommandations visant à améliorer le fonctionnement de l'ex-ENEL. Ces recommandations ont été prises le 8 février dernier lors d'une réunion qui a regroupé, à Alger, le directoire de la SGP, le P-DG d'électro-industrie, les syndicalistes de cette même entreprise et des membres de l'Ugta. Aussi les grévistes lancent-ils un appel aux autorités compétentes afin d'intervenir, selon ce que leur confère la loi, afin de redresser la situation au niveau de l'ex-ENEL qui est l'une des rares entreprises de la wilaya qui a pu se remettre sur les rails après avoir bénéficié d'un redressement. Rappelons que ce n'est pas la première fois que les travailleurs recourent à une grève. En effet, il y a une dizaine de jours, ils ont initié une action – unique dans la lutte syndicale au niveau local – : la grève du sommeil. L'action consistait à rester dans l'entreprise après les heures de travail et à veiller jusqu'au lendemain, ce qui affaiblit le travailleur et fait baisser sa rentabilité. Les employés qui ont pris part à cette action, ont été sanctionnés par des ponctions sur leurs salaires. La section syndicale demande la levée de cette sanction qu'elle qualifie d'injuste. Notons que les travailleurs ont décidé de poursuivre leur grève de la faim jusqu'à satisfaction de leurs revendications.