Les huit membres de la section syndicale de l'Entreprise des industries électrotechniques (EPE électro-industrie) d'Azazga (Tizi Ouzou) poursuivent toujours leur grève de la faim, entamée mercredi dernier à la suite d'une décision de licenciement prise par une commission ad hoc à l'encontre de l'un des cadres de l'entreprise. La réunion qui s'est tenue avant-hier au siège de l'entreprise en présence du P-DG de la société, du chargé des conflits à l'union de wilaya UGTA de Tizi Ouzou, du secrétaire général de l'union locale d'Azazga et du premier magistrat de cette commune n'a, semble-t-il, pas convaincu les protestataires à cesser leur mouvement. Lors de cette réunion, il a été pris trois décisions, à savoir, la réintégration du cadre licencié au poste d'ingénieur, la reconnaissance de l'exercice du droit syndical conformément aux dispositions des textes réglementaires et enfin l'ouverture d'un dialogue constructif avec le partenaire social pour la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Un procès-verbal a été rédigé et adopté en ce sens par l'ensemble des présents. Cependant, les représentants de la section syndicale qui ont refusé d'assister à la réunion estimaient que leur état de santé était suffisamment dégradé en raison de leur grève de la faim engagée depuis plus de quatre jours. Sur ce, ils ont jugé ne pouvoir, dans de telles conditions, participer à la réunion convoquée. Aussitôt, le premier responsable de la section syndicale rencontré sur les lieux de protestation déclare rejeter “dans le fond et dans la forme ce PV et les décisions prises unilatéralement à notre insu”, expliquant que “ledit cadre a été licencié abusivement et sa réintégration l'a été avec une rétrogradation. Ceci nous détermine à poursuivre notre action jusqu'à son retour au poste de chef de service qu'il occupait auparavant, et non à celui d'ingénieur, comme il a été mentionné sur le procès-verbal”. Côté travailleurs, en dépit d'une certaine tension, ces derniers n'ont pas cessé leurs activités et les ateliers de l'usine continuent toujours de fonctionner. Samedi après-midi, et en attendant un “proche dénouement”, le bras de fer était toujours engagé entre la direction de l'administration et de l'emploi de l'entreprise et les représentants de la section syndicale. La présence permanente des huit grévistes de la faim, allongés sur des matelas à l'entrée du bloc administratif de l'entreprise, en atteste, si besoin est, de cet état de fait. HACÈNE AOUIDAD