Les gènes pourraient jouer un rôle plus important que l'on croyait dans une malformation de la face, la fente labio-maxillo-palatine, plus connue sous le nom de bec-de-lièvre, selon une étude publiée ce dimanche dans la revue spécialisée Nature Genetics. Il s'agit d'une des malformations congénitales les plus courantes à la naissance. Cette anomalie du développement embryonnaire se traduit par une ouverture qui subsiste entre les lèvres, la mâchoire et parfois également le palais. Elle est due à la fois à des influences environnementales agissant sur l'enfant depuis l'extérieur jusque dans le ventre maternel, et à des facteurs génétiques. Les chercheurs de l'université de Bonn ont examiné le patrimoine génétique de 462 personnes ayant une fente labio-maxillo-palatine et sont allés dans le détail pour plus de la moitié d'entre eux pour établir des comparaisons avec des bouts de gènes de plus 950 sujets non atteints. «C'est là une preuve manifeste qu'un gène situé dans cette région est impliqué dans l'apparition de cette anomalie», relève la responsable de l'étude. À terme, une meilleure compréhension permettrait de déterminer l'utilité d'une prévention, par exemple médicamenteuse (vitamines...), pendant la grossesse.