Programme n Réconciliation nationale, promotion des droits de l'homme, la jeunesse et l'agriculture étaient les sujets dominants des discours des six candidats. Au deuxième jour de la campagne électorale, marquée également par un appel à un vote massif le jour du scrutin, les candidats ont développé des discours différents les uns des autres. Moussa Touati du Front national algérien (FNA) qui s'est rapproché, hier, vendredi, de la population de Skikda, a estimé que «le moment est venu de produire, sans hésitation aucune, le changement». «Quitter l'Algérie n'est pas la solution appropriée pour une sortie de crise», a ajouté M.Touati qui a indiqué que «son parti a inscrit la concrétisation de l'Etat de droit dans son agenda». A Annaba, le président du FNA a défendu l'implication du peuple dans la prise de décision, imputant les difficultés du pays à «la démission populaire quant à l'exercice de son pouvoir». Abordant l'émigration clandestine, il s'est demandé «si l'Algérie était incapable de faire face à phénomène ou si l'école a failli à sa mission de former une génération adulte ?». L'intérêt du candidat pour le mouvement El Islah, Djahid Younsi, s'est porté, quant à lui, sur la réconciliation nationale et la jeunesse. M.Younsi affirme que le programme qu'il propose «repose sur les constantes communes à tous les Algériens, loin de toutes formes de mépris et des politiques infructueuses qui ont engendré le désespoir». Le candidat du mouvement El-Islah a longuement évoqué la question de la réconciliation nationale appelant dans ce sens à «la nécessité de finaliser ce dossier quitte à aller vers une amnistie générale». S'agissant du dossier des jeunes, le candidat a indiqué que son programme prévoit la réduction de la durée du service national à six mois pour tous les jeunes avec une période d'instruction s'étalant sur 45 jours, avant de préciser qu'il était en faveur de l'idée d'une armée professionnelle et moderne. Louisa Hanoune du Parti des travailleurs a, pour sa part, plaidé pour «une vraie rupture avec la politique d'avant». La secrétaire générale du PT a remis en cause, hier, vendredi, à Skikda, les chiffres donnés par le gouvernement durant la période 2004-2009 les jugeant «contradictoires avec la réalité du terrain». Mme Hanoune a aussi évoqué les questions inhérentes aux dossiers des réformes de l'école, de l'université et de la santé qu'elle a estimées «désastreuses». Il existe, selon elle, des «contradictions au sommet de l'Etat qu'il faudra prendre en charge». Un fait qui ne peut se réaliser, dit-elle, sans l'aide du peuple. Le candidat Mohamed Saïd a souligné, de son côté, que «l'avenir de l'Algérie est tributaire du développement de l'agriculture et de l'exploitation optimale des terres agricoles». Il a estimé nécessaire, hier, vendredi, à M'sila «d'adopter une politique agraire conjuguée à une planification judicieuse». Préconisant le développement de l'agriculture dans le sud du pays, le candidat promet des facilitations aux agriculteurs, notamment une tarification symbolique de l'énergie électrique et du mazout et l'octroi de crédits aux paysans tout en vérifiant leur utilisation à des fins agricoles. Le candidat Ali Fawzi Rebaïne, qui a préféré le contact direct avec les électeurs, notamment les jeunes, a expliqué à ses interlocuteurs, les grandes lignes de son programme électoral, axé, a-t-il dit, sur «la justice et la lutte contre la "hogra", et la corruption». M. Rebaïne les a également exhortés à «faire confiance à la nouvelle élite qui veut diriger le pays, pour opérer une véritable rupture avec le système qui a gouverné le pays», s'engageant, s'il est élu, à distribuer la richesse du pays d'une manière équitable aux Algériens».