Une bien curieuse affiche mettra aux prises le double champion arabe et actuel leader de la DI, l'Entente de Sétif, avec la cendrillon, l'Etoile de Ben Aknoun. Le pensionnaire de la Régionale 2 de la Ligue d'Alger, qui avait atteint le stade des demi-finales de cette compétition en 1971, s'apprête à se mesurer sans complexe à l'ogre des Hauts Plateaux tout en espérant rééditer l'exploit. Parmi les communes les plus connues d'Alger, figure Ben Aknoun, du côté ouest de la wilaya, à 8 km du centre de la capitale. Constituant le 7e arrondissement d'Alger, elle relève de la daïra de Bouzaréah. Elle compte 17 900 habitants. A l'origine, Ben Aknoun s'appelait Ben Sahnoun, terre des Sahnoun en 1500. Les anciens habitants sont restés profondément attachés à leur ville. «Autrefois, il n'y avait pas beaucoup d'habitants, ni d'habitations, à Ben Aknoun. «Je me souviens, on pouvait compter les maisons, éparpillées çà et là, sur les doigts de la main», témoigne Aami Saïd, un ancien joueur, entraîneur et fervent supporter du club de football local, l'Etoile sportive de Ben Aknoun. A signaler que ce dernier a créé la surprise cette saison en se qualifiant aux quarts de finale de la Coupe d'Algérie au grand bonheur des habitants de cette commune. Le stade de la localité porte le nom de Amar-Akhlouf, un grand sportif assassiné par l'Organisation de l'armée secrète (OAS) et frère de Aami Saïd. «Ben Aknoun a beaucoup changé. Par exemple, à la place de la faculté de droit actuelle et de la cité universitaire de jeunes filles, il y avait des champs de blé et des vignobles», se rappelle Aami Saïd. Selon lui, les Asphodèles, la cité Sidi-Marzouk et la cité Malki n'existaient pas encore à Ben Aknoun à la veille de l'indépendance. Les territoires qui les abritent étaient à l'époque des terrains agricoles. Aujourd'hui, la commune est considérée comme l'un des pôles administratifs et politiques les plus importants du pays. Elle abrite les sièges de plusieurs ministères, comme ceux des Finances, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des Travaux publics, de la Formation professionnelle… Ben Aknoun abrite aussi un hôpital, un parc zoologique et un grand parc d'attractions (le parc la Concorde). Les infrastructures, hors habitations, représentent les 2/3 de la surface de la commune qui abrite aussi neuf ambassades, dont celles du Qatar, du Canada, de l'Arabie saoudite, du Nigeria et de la Syrie. En outre, Ben Aknoun est une ville de sciences et de recherche et constitue un grand pôle universitaire. En effet, elle compte plusieurs établissements universitaires comme la faculté de droit, la faculté des sciences politiques et de l'information, l'Institut national du commerce (INC), l'Institut national des statistiques et de la planification ainsi que la faculté de médecine en construction. La commune abrite aussi plusieurs cités universitaires que ce soit pour garçons ou filles ainsi que le Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist). A Ben Aknoun, on trouve aussi les plus prestigieux et grands lycées d'Alger et même d'Algérie qui sont considérés comme des établissements historiques tels que le lycée Amara-Rachid, le lycée El-Mokrani 1, le lycée Ben Chenouf (ex-El Mokrani 2) et le lycée Mentouri, ainsi que le lycée français d'Alger Alexandre-Dumas.