Succès Il a fait tourner la tête à de nombreuses admiratrices en s?adressant à l?une d?entre elles, dans Ana Aqli Datou, un morceau qui signe son moment de gloire et qui lui offre le succès et la célébrité sur un plateau d?argent. Souvent comparé au chanteur juif Salim Halali, Salim Halil est un artiste complet qu?on n?a plus besoin de présenter. Son talent parle de lui-même et sa voix chaleureusement méditerranéenne ne pouvait le laisser passer à côté de son destin. Or si sa destinée lui prédit une grande carrière artistique, la chance elle, n?a pas toujours été au rendez-vous. En véritable passionné de la radio, il ne ratait pas une occasion de fredonner tout ce qu?il écoutait. Salim décide de devenir musicien, en 1978, et intègre un ensemble orchestral chaâbi où il fait partie de la chorale. Huit mois après, l?envie folle de porter le costume de chanteur est plus forte que tout. Il passe alors une année dans un orchestre folklorique, l?Etoile de la Kifania. Peu de temps après, encouragé par les conseils de son entourage amical, dont fait partie Mohamed Karkache, il se lance dans la chanson moderne. Vers la fin de l?année 1983, il forme son propre orchestre composé de cinq musiciens qu?il baptise Le Hilal, et qui existera trois années, durant lesquelles il participe à des manifestations culturelles organisées par des maisons de jeunes et l?Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja). En 1988 Salim Halil participe officiellement à l?émission «Alhan wa chabab» avec le titre Ya K?mer Ya Ali. Un passage qui lui a apparemment porté bonheur, puisqu?un mois après, il est contacté par la télévision pour représenter l?Algérie au Festival de la chanson maghrébine de Tunis, orchestré par Abdelh?mid Belaldjia, où il fut récompensé par un Tanit d?or. Une confirmation de son talent qui donne des ailes au chanteur, puisqu?en 1991 il enregistre son fameux titre Ana aqli datou en collaboration avec Abderahmen Djoudi. Deux ans plus tard, il édite Ya lala adjbouni aïnik, une cassette orchestrale écrite et composée par le chanteur lui-même mais qui, malheureusement, n?a pas eu le même écho que la précédente. Ce qui ne décourage nullement Salim Halil qui, en 1997 collabore avec Sadek Djamaoui pour mettre au monde Zaïkha, un album composé de nombreux styles musicaux, dont un hommage à son équipe favorite, l?USMA. Deux ans après, Ghir chaftou aqli rah maâ est enregistrée. Une cassette qui fait cette fois-ci dans le répertoire chaabi algérien, restée dans l?ombre jusqu?à l?heure actuelle. Salim Halil est boudé par la télévision et la radio, difficile de miser sur un second succès. Après le premier tube, dans une période où la concurrence est rude, pour marquer son retour, il mise sur le professionnalisme du grand parolier Nouredine Belghali qui le prend en charge et compose pour lui un album de 6 morceaux métissés qui répond à tous les goûts musicaux, du flamenco au folklore en passant par l?Algérois et le Tunisien, le tout sur un air espagnol. L?album est intitulé Larroussa Djat, et compte les chansons Khardjat n?har l?aïd et Mananssa hadik lila, ainsi que d?autres titres que vous aurez le plaisir de découvrir prochainement.