Au coeur de ce merveilleux site romain, il est attendu une participation exceptionnelle de stars de la chanson algérienne, arabe et internationale. Si l'ouverture avec la célèbre troupe libanaise Caracalla, qui s'est déjà produite ici en 2006 (l'édition lui était consacrée eu égard au bombardement de la mythique ville libanaise, Baalbek, par l'armée israélienne Ndlr), a donné le «la» d'un festival qui promet, la suite ne se veut pas forcément être à la hauteur des exigences tracées pour le moment. Le groupe local El Kahina et son chanteur vedette Hakim, qui a donné le ton par des chansons bien connues du terroir, à l'instar des chansons Sabrina, Ya Marhaba et bien d'autres oeuvres de cette troupe qui fait parler d'elle depuis déjà plus de deux décennies a, certes, bien fait remuer les ruines de ce bel et séculaire antre de notre patrimoine. Merouane El Khroui, le tombeur de ces dames qui nous vient, lui aussi, du pays du Cèdre a rempli entièrement sa mission celle d'emmener ses admiratrices au fait du romantisme déchu, mais la chaleur aidant et l'ambiance pas trop au top, cette année, fait craindre le pire aux observateurs. Cependant, Marwan Khoury fera sensation avec un répertoire qui résonna ainsi durant plus d'une heure sur la grande esplanade de l'empereur Septime Sévère. Le chanteur répondait avec le sourire aux sollicitations de l'assistance et a entonné, à la grande joie de son public, ses plus beaux succès comme Khalik, Andi Sho'our en plus de Kasr Ech-Chawk, Ya Rab, Khaïna ou encore Ana Oua Elleïl. Vendredi soir, la chanteuse algérienne Zakia Mohamed s'est également produite en interprétant de nombreux morceaux puisés de son riche répertoire et certainement des extraits de son tout nouvel album. La belle Djemila, considérée comme l'une des plus grandes cités romaines dès la fin du IIe siècle après J.C, sous le règne de l'Empereur Nerva (96-98) a tout de même connu une certaine embellie. A l'instar des autres colonies africaines révélées à la postérité par des fouilles de l'époque coloniale (1910-1957), Cuicul se caractérise par une relative cohésion chronologique et monumentale aussi révélatrice que variée, du moins après les nombreuses restaurations, ainsi que par un faste ostentatoire, décelable sur les mosaïques et les textes épigraphiques. Et c'est au milieu de ce fleuron du patrimoine national, classé patrimoine universel par l'Unesco, que la quatrième édition de cette manifestation se poursuit sous les feux des lampions, des lumières et de sons que distille cette entreprise de spectacle, sous les manettes de l'Office national de la culture et de l'information (Onci). Afin de préserver le site sur lequel est érigée la ville romaine de Cuicul, précieux legs pour les générations d'aujourd'hui et de demain, des instructions fermes ont été données aux organisateurs pour faciliter l'accès au site. Un tronçon routier de plus de 20 km a été réhabilité. Aussi, au coeur de ce merveilleux site romain, il est attendu une participation exceptionnelle de stars de la chanson algérienne, arabe et internationale, lesquelles se produiront par la suite au Casif de Sidi Fredj (Alger) comme ce fut la cas avec les invités de Timgad. Au programme, on peut noter les noms de Fouad Zebadi, Nazha Achmaoui, Rouwayda Attia, Madjid Riyad, Farès Karem, Nabiha Kaouli et la star de la chanson arabe Warda El Djazaïria, prévue à la soirée de clôture, soit le 1er août prochain, mais aussi Samir Toumi, Aziouz Raïs, Chaba Yamina, Djamel Allam, El-Kourd, etc. Des plateaux variés pour répondre aux goûts variés des Algériens et leur faire passer d'agréables moments. Aussi, au menu de ce soir, il est prévu Rouwayda Attia, Bakkakchi Kheir, Cheb Khallas et Lamia.