Coutumes n Le cérémonial du mariage algérois a été le thème d'un après-midi culturel organisé, hier, au Musée national des arts et traditions populaires. Au programme de ce cérémonial – cette manifestation a été organisée dans le cadre de la manifestation artistique «Le printemps des arts», initiée par le ministère de la Culture – dont l'animation musicale était assurée par une troupe zorna, figurait le rituel du henné du marié et de la mariée, accompagné de takdim, chants mettant en valeur les qualités des futurs époux, ainsi que la boqala, tradition consistant en la lecture de poèmes dédiés aux personnes aimées absentes. Lors de ce cérémonial, une importance a été également accordée aux costumes portés par les mariés au moment du rituel du henné et consistant pour la femme en un peignoir en satin rose et un châle brodé main et pour l'homme en un seroual (testifa) (à plis), un ahzam (ceinture en soie), une ghlila (gilet brodé de fils d'or), une chéchia (couvre-chef) rouge et un burnous blanc. «Cette manifestation, organisée en collaboration avec l'association culturelle Al-Qalaâ, a pour objectif de faire mieux connaître, particulièrement aux jeunes générations, les us, coutumes et traditions d'antan», a indiqué Rachid Bouteldja, responsable du département animation rappelant, par ailleurs, que la préservation et la perpétuation du patrimoine immatériel «est l'une des importantes missions» du musée. «Les attachés de recherche font actuellement un travail d'inventaire des us et coutumes de différentes régions du pays comme les mariages, les chants et le rituel accompagnant le tissage des tapis, le cérémonial du henné, la cueillette des olives», a confié le conservateur précisant que les étapes de ce travail consistent en le recensement, l'identification, et l'enregistrement. «L'identification est l'étape la plus importante de l'inventaire car elle permet d'identifier l'authenticité des thèmes développés car la transmission orale n'est pas toujours très fidèle», a-t-il ajouté soulignant, par ailleurs, «l'apport de tous, institutions, personnes physiques, maisons de jeunes et associations», dans la préservation du patrimoine et l'établissement de cet inventaire. Il est à rappeler que parmi les activités organisées, dans le cadre du patrimoine immatériel, le Musée national des arts et traditions populaires, a déjà organisé des après-midi culturels consacrés à Boughendja (cérémonie organisée lors de la sécheresse), Yennayer (nouvel an amazigh) et Boqalas. Le 15 avril, il est prévu une activité patrimoniale autour du mariage selon la tradition de "Sidi Maâmar".