L'Italie a célébré, hier, vendredi, les funérailles des victimes du séisme qui a fait près de 300 morts à L'Aquila, «capitale de la douleur» d'un pays en deuil où la terre a continué de trembler. Un petit cercueil blanc d'enfant posé sur celui de sa mère : l'image restera l'émouvant symbole de ces obsèques, cinq jours après le tremblement de terre le plus meurtrier à frapper l'Italie depuis 30 ans. Un message du pape, qui s'est joint «au deuil de ceux qui pleurent», a été lu avant la messe à laquelle ont assisté quelque 5 000 personnes aux côtés des plus hauts responsables de l'Etat italien, en particulier le chef du gouvernement Silvio Berlusconi. Environ 200 cercueils étaient alignés dans la vaste cour de l'école militaire, l'un des rares édifices épargnés par le tremblement de terre. Plus de 806 répliques, dont 9 d'une magnitude entre 4 et 5 degrés sur l'échelle de Richter, se sont produites depuis le tremblement de terre de lundi dernier. Le séisme, le plus meurtrier depuis 30 ans dans la Péninsule, a fait aussi près de 40 000 sans-abri, dont quelque 24 000 hébergés dans des camps de tentes, le reste ayant trouvé refuge dans des hôtels ou chez des particuliers.