L'Italie a célébré, hier, les funérailles des victimes du séisme qui a fait près de 300 morts à L'Aquila, “capitale de la douleur” d'un pays en deuil où la terre a continué de trembler. Un petit cercueil blanc d'enfant posé sur celui de sa mère : l'image restera l'émouvant symbole de ces obsèques, cinq jours après le tremblement de terre le plus meurtrier à frapper l'Italie depuis 30 ans. Un message du pape, qui s'est joint “au deuil de ceux qui pleurent”, a été lu avant la messe à laquelle ont assisté quelque 5 000 personnes aux côtés des plus hauts responsables de l'Etat italien, en particulier le Chef du gouvernement Silvio Berlusconi, visiblement très ému. “Je me sens spirituellement proche de vous pour partager votre angoisse et implorer Dieu pour le repos éternel” des disparus, a dit Benoît XVI dans son message écouté par des proches des victimes en larmes ou se tenant la tête dans les mains. Environ 200 cercueils étaient alignés dans la vaste cour de l'école militaire, l'un des rares édifices épargnés par le tremblement de terre qui a fait au moins 289 morts.