Constat Au-delà des rares débouchés et de quelques infrastructures sans grande portée socioéconomique, cette localité tente de résorber un tant soit peu le chômage grandissant. A ce sujet, il faut reconnaître que la petite agglomération de l?ancien St-Cloud, située à 20 km à l?est d?Oran, forte de ses 50 000 habitants, souffre énormément de l?inactivité de ses jeunes. La commune est totalement dépourvue d?industries et, hormis quelques petites entreprises, les grands créateurs d?emploi ont complètement ignoré cette ville qui offre pourtant des avantages car située à mi-chemin entre les grands pôles industriels que sont Oran et Arzew. Gdyel offre, en outre, une main-d??uvre abondante et des terrains à profusion. Certains projets, en cours de réalisation, ont partiellement permis de résorber le chômage. Par exemple, citons la construction de 300 logements à l?initiative de l?Eplf, ainsi que la réalisation de plusieurs dizaines de logements financés par la CNL. L?Opgi a également prévu de doter la commune de logements sociaux et il sera attribué prochainement des lots de terrain à bâtir. Il est certain, cependant, que tous ces projets de construction ne feront qu?atténuer la pression, d?autant plus que les jeunes chômeurs refusent le dérisoire «salaire» attribué par le filet social et le pécule alloué dans le cadre de l?allocation chômage. Cette jeunesse, en quête d?emplois décents, est également privée de distractions. En matière de loisirs, la ville possède une unique salle de cinéma, laquelle projette en permanence des films du genre karaté contre kung-fu. Il existe également une salle de boxe, une autre d?arts martiaux et un centre culturel, dotés de peu de moyens. Les loisirs à Gdyel étant ce qu?ils sont, la jeunesse de la ville n?a qu'un choix : squatter les quelques cafés existants et pratiquer le hittisme, sport national incontesté. Dans cette localité jadis réputée pour la qualité de ses oranges et de ses olives, il existe seulement deux polycliniques et deux salles de soins. Ces infrastructures médicales sont démunies de tout, et la commune (où fut assassiné en 1998 le journaliste Djamel Zaïter) qui devrait logiquement posséder son propre hôpital, est en situation critique? Gdyel souffre aussi de fréquentes pénuries d?eau, et il arrive souvent que la ville en soit privée pendant plus d?une semaine. Quand c?est le cas, il est courant de voir circuler dans les ruelles des dizaines de citernes attelées à des tracteurs. En conclusion, Gdyel, qui devrait jouir de tous les avantages réservés aux communes du littoral (tourisme, pêche, stations balnéaires?) se morfond dans la médiocrité. Et pourtant, la ville a les moyens de lutter efficacement contre le chômage et de prétendre à la modernité. Les ambitions ne manquent pas.