Echéance C?est le 1er janvier que la loi antipollution est entrée en application. Mis en ?uvre par le ministère de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement, le programme d?urgence de dépollution est entré, depuis janvier 2004, dans sa deuxième phase qui consiste en l?application «stricte et rigoureuse» des sanctions prévues par la loi n°01-19 du 12 décembre 2001, relative à la gestion, au contrôle et à l?élimination des déchets, l?objectif étant d?éviter la prolifération de la pollution causée par ces détritus et de ce qu?elle induit comme risques graves pour l?environnement et la santé publique, à savoir la toxicité, l?inflammabilité et la contamination des sols et des eaux. Toutes les entreprises concernées par l?activité industrielle sont, actuellement, dans l?obligation de prendre en charge, par le stockage, l?enfouissement ou le recyclage, leurs déchets qu?elles continuent de jeter à la décharge publique ou qu?elles abandonnent au bord de la route, a indiqué, hier, Chérif Rahmani, ministre de l?Environnement et de l?Aménagement du territoire à l?occasion d?une conférence de presse. Le ministre a cité 21 unités industrielles mises en demeure par son département. A l?exception d?une privée qui fait l?objet de poursuites judiciaires, ces entreprises publiques n?ont pas fait d?études d?impact sur l?environnement et ne bénéficient pas d?autorisation d?exploitation ; elles ne possèdent pas de plan particulier d?intervention en cas de risque majeur et leurs installations ne sont pas certifiées ISO 14 000. Alger enregistre annuellement 50 000 tonnes de déchets spécifiques, compris dans trois catégories, organiques (hydrocarbures, goudrons, solvants), minéraux liquides et semi-liquides (acides, bases ?) et minéraux solides (sables, rejets cyanurés, amiante, ammoniaque?). S?ajoutent 90 000 l/sec déversés dans le port d?Alger. A rappeler enfin que les sanctions prévues par la loi vont jusqu?à 20 millions de dinars alors que les peines peuvent atteindre dix ans de prison.