Passage n La formation marocaine du WA Casablanca s'est qualifiée pour la finale de la Ligue des champions arabe de football. Cette qualification a été rendue effective grâce sa victoire, hier, samedi à Casablanca, sur son homologue tunisienne le CS Sfax par 2 à 0, en match retour. Les buts du WAC ont été inscrits par Hichem Jouaya en début de deuxième mi-temps (55') et Mustapha Beidoudan dans le temps additionnel (90'+3). Lors du match aller disputé à Sfax, les deux équipes s'étaient neutralisées sur un score nul (1-1). Les Marocains vont, donc, disputer leur deuxième finale de suite après celle perdue face à l'ES Sétif la saison dernière. En attendant, l'autre demi-finale, opposera cet après-midi à Radès (Tunis), l'Espérance de Tunis, qui part avec un avantage d'un but, au club algérien, l'ES Sétif, double tenant du titre. Les Algériens, qui ne sont pas au mieux de leur forme, tâcheront de reprendre du poil de la bête et aller chercher une qualification hors de leurs bases comme ils l'ont souvent fait auparavant. Soumis depuis des mois à un calendrier chargé (compétitions africaine et arabe, championnat et coupe d'Algérie), et assommés par une douloureuse élimination en demi-finales de la Coupe d'Algérie, les Sétifiens ne semblent pas, a priori, dans les meilleures dispositions physiques et psychologiques pour battre le leader du championnat tunisien dans son antre de Radès. C'est pourtant à cet exploit, et à rien d'autre, que les joueurs de l'Entente de Sétif sont condamnés pour avoir été défaits sur leur pelouse du stade du 8-Mai- 1945 (0-1) par les Tunisois au match aller de cette compétition arabe. L'équation est en effet toute simple pour Azeddine Aït Djoudi et ses hommes : vaincre en inscrivant au moins deux buts, et l'aventure continuera avec, en point de mire, un troisième titre consécutif en Ligue des champions arabe, ou alors laisser des plumes et rentrer bredouilles avec, à la clé, le doute confortablement installé dans les esprits. C'est aussi l'un des enjeux du match de dimanche, car une nouvelle désillusion aurait sans aucun doute de terribles répercussions psychologiques sur les coéquipiers de Raho pour le reste de la saison. Une saison où il y a aussi un championnat. Un championnat dont ils sont leaders mais qui les oblige à «batailler» de plus en plus dur pour en conserver la suprématie, la JS Kabylie arrivant en trombe et grossissant à vue d'œil dans le rétroviseur. Voilà qui ne manque pas d'accroître un peu plus l'enjeu de la demi-finale de Ligue des champions arabe contre l'ES Tunis puisque l'Entente pourrait, rien moins que cela, jouer toute sa saison au stade du 7-Novembre de Radès, aujourd'hui dimanche. Avec de la volonté et de la concentration, les hommes d'Aït Djoudi, même s'ils sont amoindris par les absences de Hadj Aïssa et d'Aksas, sont parfaitement capables réussir un nouvel exploit, il faut juste qu'ils oublient l'amère élimination en coupe et qu'ils gardent à l'esprit que toute la région de Sétif est derrière eux. Delhoum : «Nous n'allons pas lâcher» l Le jeune défenseur Mourad Delhoum reconnaît, en effet, que lui et ses coéquipiers traversent une mauvaise passe. «C'est vrai que nous avons un peu la tête dans le sac. Une autre élimination en demi-finales de la Ligue des champions arabe représenterait une énorme déception, mais notre équipe qui joue sur plusieurs tableaux, sait faire la part des choses. La priorité de l'heure c'est le match contre l'Espérance. Nous faisons tout pour nous concentrer sur cette rencontre et, contrairement à ce que tout le monde semble croire, nous ne partons pas battus, car nous aussi, nous avons des arguments à faire valoir. Les Tunisiens sont libres de clamer que leur équipe est favorite, qu'elle dispose d'un ascendant psychologique, etc. La vérité sera celle du terrain et, croyez-moi, nous ne sommes pas prêts à lâcher prise aussi facilement», dira le défenseur de l'Entente, Delhoum. Aït Djoudi va-t-il encore résister ? l Le président de l'ESS, Abdelkrim Serrar, a réitéré sa confiance au coach Aït Djoudi au lendemain de l'élimination de son équipe en Coupe d'Algérie devant le CA Bordj Bou-Arréridj. Le premier responsable du club phare des Hauts-Plateaux, bien que déçu par l'élimination de son équipe dans l'épreuve populaire, ne veut pas, apparemment, perturber davantage son équipe en cette fin de saison chargée où l'ESS a plusieurs challenges à disputer. Toutefois, l'entraîneur Azeddine Aït Djoudi risque de vivre ses derniers jours à la tête du club de la ville de Aïn El-Fouara. Une nouvelle défaite face à l'ES Tunis, synonyme d'élimination en Ligue des champions arabe, accentuera la pression sur les épaules de l'entraîneur des Noir et Blanc. Le coach va-t-il encore résister ?