Détente n Les champs et les lisières des bois du Hodna se transforment, au printemps, en des espaces de promenade dans la wilaya. Ces réunions familiales en pleine nature sont visibles à l'entrée des villes et sur de vastes étendues, qui reprennent ainsi vie pendant cette saison. Si les habitants de la capitale du Hodna se ruent vers les espaces verts d'Ouled Mansour, de Ghazal et de Souama, ceux d'Ouled Derradj optent, plus volontiers, pour Maâdhid, particulièrement le site où des forêts et des cascades ont accueilli, il y a au moins mille ans, les somptueux jardins royaux de la dynastie hammadite. Les Bousaâdis, eux, préfèrent les forêts de Djebel Messaâd. Les paysages enchanteurs d'une nature vierge, peuplée de sapins et de genévriers, permettent au visiteur de jouir de moments d'évasion. Le gérant d'un café proche de cette forêt a eu l'idée de proposer à sa clientèle une infusion de genévrier et de romarin qui correspond bien à la nature des lieux et à l'état d'esprit de leurs visiteurs. Proche de la ville de Sidi Aïssa, la réserve protégée de Morqob, longée par la RN 8, attire des groupes de jeunes en quête de randonnées et d'évasion. Les familles, elles, préfèrent les champs proches de la ville sur lesquels elles passent la journée. Cette pratique est appelée localement ‘'terba'', terme qui renvoie à la fois au printemps et à la manière de s'asseoir les jambes croisées. Des familles citadines, interpellées au sujet de leur penchant pour ces sorties champêtres, s'accordent à les expliquer par l'inexistence d'espaces verts et de parcs d'attractions dans les principales agglomérations. En effet, les jardins urbains, trop exigus, ne dépassent guère un demi-hectare de superficie. Beaucoup de citoyens, les jugent inaptes à accueillir des familles entières. Respectivement 2e et 3e plus grandes villes de la wilaya, Bousaâda et Sidi Aïssa ne comptent, quant à elles, aucun espace vert, tandis que les visiteurs des forêts de Djebel Messaâd et de Maâdhid déplorent l'absence de toutes formes d'aménagement de ces espaces naturels. Autre déception, la wilaya de M'sila ne compte aucun parc d'attractions. Les plus proches structures du genre se trouvent à Alger et à Sétif. Selon la commission de wilaya chargée du suivi des investissements, l'aire appelée Djenane-Belkizaoui à Bousaâda, a été sollicitée par un promoteur pour y créer un parc d'attractions. La commission fait également état du dépôt d'une demande de création d'un jardin aquacole au chef-lieu de wilaya. D'après les membres de la commission, les communes peuvent jouer un rôle important pour attirer les éventuels investisseurs et les amener à s'intéresser à leurs atouts en matière d'activités de loisirs. La balle est dans le camp des élus.