Les mouvements rivaux palestiniens, Fatah et Hamas, qui tentent au Caire un dernier effort en vue d'une réconciliation, ont ajourné leurs pourparlers au 16 mai prochain. Le Fatah du président Mahmoud Abbas et les islamistes du Hamas, au pouvoir à Gaza, négociaient depuis lundi un accord sur la formation d'un gouvernement d'union, une réforme des services de sécurité et une nouvelle loi électorale. L'Egypte, qui fait office de médiateur lors de ces discussions lancées le 10 mars, a demandé aux factions palestiniennes d'arrêter leurs positions définitives en vue de la reprise des pourparlers le 16 mai, citant un responsable du Fatah. «Les discussions ont permis des progrès tangibles sur certaines questions», a dit le responsable Azzam Al-Ahmed. Le Fatah et le Hamas sont en conflit ouvert depuis que ce dernier mouvement a violemment pris le contrôle de Gaza en juin 2007, après 18 mois de coexistence houleuse au sein de l'Autorité palestinienne. L'un des principaux points d'achoppement est le refus du Hamas de reconnaître les accords israélo-palestiniens passés. «C'est le gouvernement et ses membres qui doivent respecter ces accords et non pas les mouvements», a affirmé, lundi, M. Abbas, dans une allusion au refus du Hamas d'accepter les accords signés entre l'OLP et Israël. Un accord est vital pour reconstruire Gaza, dévastée par une agression barbare et criminelle israélienne du 27 décembre au 18 janvier qui a coûté la vie à plus de 1 400 Palestiniens. Ne traitant qu'avec l'Autorité palestinienne, la communauté internationale refuse de parler au Hamas tant qu'il ne reconnaît pas Israël et ne renonce pas à la violence, et exclut que l'aide à la reconstruction de Gaza passe par lui.