Rapprochement n Après deux années de vives tensions et de confrontations, la situation semble se détendre entre le mouvement Hamas et le Fatah grâce à de nouvelles discussions entamées au Caire. Les mouvements palestiniens rivaux, le Hamas et le Fatah, poursuivaient, aujourd'hui mardi dans la capitale égyptienne Le Caire, leur dialogue de réconciliation après avoir fait état d'une «décrispation» dans des discussions tendues. «Les discussions se poursuivent aujourd'hui mardi au matin entre le Hamas et le Fatah», a affirmé un responsable du mouvement islamiste présent au Caire. Les deux rivaux sont à couteaux tirés depuis que le Hamas s'est emparé par la force de la bande de Gaza en juin 2007, délogeant les forces loyales au président palestinien Mahmoud Abbas. Une vive tension règne entre les deux partis en Cisjordanie, où les services de sécurité dominés par le Fatah arrêtent régulièrement des membres du mouvement Hamas pour détention illégale d'armes. La question des «prisonniers politiques», est par ailleurs, l'un des obstacles à un accord de réconciliation. Le président du groupe parlementaire du Fatah, Azzam al-Ahmad, a parlé d'une «décrispation claire dans les discussions bilatérales entre les deux parties rivales, que ce soit sur le dossier des prisonniers ou sur les autres». «La réunion des délégations du mouvement Hamas et du Fatah avec Omar Souleimane, le chef des renseignements égyptiens, a sauvé la sixième série de discussions de l'échec. Le dialogue a repris après que la tension eut dominé les discussions entre les deux parties», a-t-il ajouté, cité lundi soir par l'agence officielle égyptienne Mena. «Je pense que la signature de l'accord le 7 juillet prochain est désormais à portée de la main», a déclaré Omar Souleimane, faisant état d'un «rapprochement» des positions. Le chef des renseignements égyptiens a toutefois déclaré qu'il était trop tôt pour en parler en détail. Le médiateur égyptien a fixé la date du 7 juillet prochain pour la signature d'un accord de réconciliation au Caire. Azzam al-Ahmad a annoncé, sans plus de précisions, que les deux parties s'étaient mises d'accord sur un «mécanisme» pour résoudre la question des prisonniers politiques. Mahmoud Zahar, un dirigeant du Hamas a, pour sa part, qualifié la rencontre avec le général Souleimane de «tournant positif». Dans ce contexte, il a déclaré que «les choses se dirigent vers une décrispation dans le dialogue après la percée qui s'est produite dans les discussions, en particulier concernant le dossier des détentions politiques».