La détention de membres du Hamas par le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas compromet les discussions sur une réconciliation entre les deux mouvements rivaux palestiniens, a déclaré un responsable du Hamas cité hier par un quotidien. Les deux formations doivent reprendre leurs discussions le 22 février au Caire, mais le Hamas n'y participera pas tant qu'il restera “des détenus membres du Hamas en prison”, a déclaré Salah el-Bardawil au quotidien égyptien Al-Masri Al-Yom. “Nous ne nous réunirons pas avec le Fatah jusqu'à ce qu'il libère les prisonniers du Hamas. Quiconque refuse de les libérer ne veut pas de réconciliation”, a-t-il affirmé. M. Bardawil est à la tête d'une délégation de responsables du Hamas de la bande de Gaza qui ont rencontré, le week-end dernier, le chef des services de renseignements égyptiens, Omar Souleimane, pour consolider un cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza depuis la fin de l'offensive israélienne et relancer les négociations pour une réconciliation palestinienne. Un autre membre de la délégation du Hamas, Jamal Abou Hachem, a rencontré un responsable du Fatah, Azzam al-Ahmad, lundi, pour préparer ces discussions. “C'était une réunion de consultation pour rompre la glace et avancer vers une réconciliation”, a dit M. Ahmad lors d'une conférence de presse, lundi, précisant qu'ils avaient convenu de donner suite à leur rencontre. Les discussions Hamas-Fatah, menées grâce à la médiation de l'Egypte, avaient été rompues en novembre, le mouvement islamiste ayant boycotté une rencontre au Caire, accusant le Fatah de poursuivre ses arrestations de membres du groupe en Cisjordanie. R. I. /Agences