Célérité n Pour ce professeur qui nous a accordé un entretien dans son bureau au CNMS, la réimplantation du membre supérieur a réussi grâce à l'évacuation de l'enfant à l'hôpital une demi-heure à peine après l'accident. Le Dr Benziada Nordine souligne avoir répondu à l'appel de ses confrères du CCI sans aucune hésitation «comme je me trouvais loin de l''hopital, j'ai donné des directives par téléphone dont la conservation du membre au froid en attendant mon arrivée. Il a été lavé au sérum et bien conservé. En sachant aussi que le mérite revient à la maman. Même si en principe le membre devait être rapidement pris dans un sachet en plastique propre», a-t-il encore affirmé. «Arrivé sur place, j'ai eu la surprise de voir beaucoup de gens mobilisés dont de jeunes médecins, des chirurgiens en vasculaire, des médecins du CCI, ce qui fait que toutes les conditions étaient réunies pour procéder à cette chirurgie tout de suite.» Après avoir analysé le membre, le Dr nous a raconté que son équipe avait trouvé que le délai était propice et en sa faveur car il n'avait pas dépassé les 4 heures après l'accident. Sur le déroulement de la lourde opération, le Dr Benziada nous a indiqué qu'«au début, l'os a été fixé par le Dr Ouzit et ses résidents. Est venue ensuite la chirurgie vasculaire pour la réparation de la veine de l'artère, et les orthopédistes ont réparé les muscles et la peau». Enfin, le docteur nous a donné un bon pronostic . Il se dit très soulagé car au bout de 10 jours de suivi, le malade se porte bien. Il nous a assuré que l'enfant est sorti de la phase critique puisqu'il est au 10e jour aujourd'hui, de son opération chirurgicale. Maintenant, l'enfant va bien et le membre est bien coloré, chaud, le flux sanguin est bon et les plaies sont en train de se cicatriser. Il est sous antibiotiques et sous bonne surveillance médicale. «Le pronostic est bon. Les nerfs ne sont pas encore réparés, car en urgence, il fallait d'abord sauver le membre», nous a-t-il dit en guise de réponse sur les chances données au petit opéré de récupérer l'usage de son bras. «L'enfant a toutes les chances de récupérer son bras. Habitant pas loin de l'hôpital, il a été évacué à temps , le bon réflexe de sa maman et la mobilisation d'une panoplie de gens pluridisciplinaires pour lui...,un jeudi après-midi». Et d'ajouter : «Il va nécessiter un traitement complémentaire dans l'avenir.» Les enfants, nous rappelle le Dr Benziada, répondent généralement pour une récupération, mieux que les adultes «la phase critique est passée. Le problème d'infection est gérable mais il reste le traitement complémentaire à long terme qui nécessite certains traitements pour favoriser la récupération totale du membre dans les 6 à 12 mois de réimplantation. Beaucoup de travail reste à faire donc».