Intervention n Nous l'avons rencontrée, hier, vêtue de sa tenue du bloc opératoire juste au moment où elle allait opérer un enfant au niveau du CCI de Beni Messous. Encore émue d'avoir contribué à donner une seconde chance à Chouaib et le sourire à sa famille, le Dr Rachida Ouzit, l'une des premières à avoir eu le réflexe de mobiliser ses confrères et tous ceux qui pouvaient aider l'enfant et tenter de sauver son bras, a affirmé que cette amputation complète traumatique de l'extrémité supérieure du bras droit a été réparée grâce à la mobilisation rapide et sérieuse d'une équipe pluridisciplinaire. «Une fois évacué au centre de chirurgie infantile de Beni Messous, le moignon qui, fort heureusement, ne saignait pas, a pu être réparé», nous dit-elle. Et d'ajouter : «Le Dr Haddadène, résident en 2e année, a appelé son confrère spécialisé en vasculaire au niveau du CNMS pour une intervention . En outre, nous avons eu la chance d'avoir à nos côtés, le Pr Benziada venu directement de Blida ce jour-là et qui avant d'arriver déjà, nous donnait des instructions et des directives par téléphone. Il nous montrait comment gérer le bras amputé en son absence. Il a ramené tout son matériel d'une grande efficacité et tout son savoir-faire.» Elle se félicite aussi de la mobilisation du professeur Djafar Hantala, le chef de service du CCI «qui a mis à notre disposition tous les moyens pour sauver l'enfant. Pour sa part, Hantala Farid s'est déplacé de Miliana pour nous faciliter l'accès au matériel demandé». Selon elle, l'arrivée du Dr Benziada lui a été d'un grand secours. «Il a fait un travail fabuleux sur les vaisseaux et moi j'ai réparé le reste (l'os,les muscles, la peau...)», nous a-t-elle expliqué. Notre interlocutrice se dit fière de toute l'équipe qui a réalisé, en l'espace de 7 heures, au bloc opératoire, un vrai travail d'équipe où tout le monde avait sa place : deux spécialistes en vasculaire (le Dr Benziada et son résident), le Dr Ouzit et ses 3 résidents et le technicien anesthésiste Benkaci, qui a réussi à anesthésier un enfant durant 7 heures et gérer seul toute l'opération, ce qui n'est pas facile tient-elle à signaler. «On aimerait bien qu'il récupère le plus tôt possible car le côté réparation a été réussi par la chirurgie», a-t-elle souhaité en conclusion.