Le Dr Benziada nous informe qu'en vasculaire où il exerce depuis plusieurs années, son service a toujours reçu des traumatismes réparés, mais jamais d'amputations totales. «Nous avons fait beaucoup de réparations.» Il nous révèle aussi une autre première tentative de réimplantation d'un membre totalement séparé du corps d'un homme suite à un accident de train à Blida en 2008. «Nous avons eu un cas d'un membre supérieur gauche amputé mais écrasé par le train. On a tenté de le réimplanter, mais 3 jours après la chirurgie n'a pas réussi car il nous a été ramené en retard après avoir dépassé le délai de 6 heures après l'accident.» Il considère le cas de Chouaib, très particulier. C'est pour la première fois qu'il a eu affaire à ce type de greffe sur un enfant. «Sur le plan de la littérature, ce serait le cas du plus jeune par rapport à certains pays où une fillette de 6 ans a eu un membre supérieur réimplanté à l'étranger».Il se félicite, lui aussi, de l'esprit du groupe de toute l'équipe médicale qui a pris en charge l'enfant. « ça avance un peu sur le plan médical et communicatif aussi. C'est grâce aussi aux moyens de contact à l'image du téléphone mobile aussi qui a assuré une bonne communication de plus en plus rapide et efficace cela prouve que la médecine évolue en Algérie sur le plan de collaboration, de la communication et de l'intervention d'équipes pluridisciplinaires. Les spécialistes se contactent entre eux, font des efforts et plus la médecine évolue, plus il y a une étroite collaboration entre chirurgiens vasculaires, infantiles en urgence». Il nous a parlé de l'importance des membres supérieurs pour les enfants. «Le membre supérieur reste une image pour l'enfant. Sur le plan fonctionnel, sa main le fait mûrir dans sa personnalité. C'est l''une des raisons pour lesquelles je vois la nécessité de faire réimplanter les membres en cas d'accidents graves qui causent des amputations, notamment les membres supérieurs d'un enfant. Cet enfant va aller à l'école et va certainement être utile pour la société.»