L'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), communément appelée la maladie de la vache folle, est apparue pour la première fois au Royaume-Uni en novembre 1986, après l'identification d'une vache présentant des symptômes neurologiques anormaux. Des examens du cerveau de cette vache confirment qu'elle était atteinte de graves lésions. Et c'est ainsi que la maladie de la vache folle est apparue au grand jour. Le monde est pris de panique et l'Australie fut le premier pays à interdire l'importation des vaches britanniques en 1988. En février 1990, les chercheurs confirment la possibilité de transmission de l'ESB à la vache et à la souris par voie orale. En mai, la maladie est découverte chez le chat domestique en Grande-Bretagne, alors que l'épidémie bovine prend de l'ampleur avec quelque 300 cas recensés par semaine. La maladie s'est vite propagée dans plusieurs pays européens et l'alerte a été déclenchée. La maladie atteint son point culminant au Royaume-Uni, avec près de 800 cas par semaine. Des cas d'ESB sont découverts dans des troupeaux et deux éleveurs laitiers britanniques meurent. En 1996, l'Allemagne est touchée par la maladie avec huit morts. Le nombre global des victimes humaines est estimé à près d'une centaine à travers toute l'Europe. L'OMS avait alors recommandé aux pays européens le retrait de certains abats de bovins destinés à la consommation humaine (cervelle, rate, thymus, moelle épinière, intestins...). Plusieurs mesures préventives ont été prises par les pays européens. Des milliers de vaches ont été abattues, des laboratoires spécialisés ont réalisé des centaines de recherches et des décisions interdisant la consommation des abats ont été prises… La psychose a disparu en 2001, lorsque des chercheurs ont confirmé la fin de cette maladie. Mais les mesures préventives restent toujours en cours en Europe...