Le principal rôle de la mère, qu'elle soit active ou femme au foyer, c'est d'éduquer ses enfants. Sa mission ne se limite donc pas seulement à remplir quotidiennement les différentes tâches ménagères. Elle est beaucoup plus importante puisqu'elle doit préparer les futures générations. Aujourd'hui, la femme est soumise à des conditions sociales qui l'obligent à travailler. Elle est, donc, appelée à être présente tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Mais peut-elle réellement concilier ces deux rôles ? De nombreuses femmes donnent l'impression de s'en sortir et de tenir le cap… Mais il faut dire qu'il est difficile de juger du degré de réussite de chacune d'elles, même si bon nombre de femmes actives s'accordent à reconnaître qu'il n'est pas facile de se consacrer aux enfants après une journée de travail chargée. Pourtant elles sont de plus en plus nombreuses à refuser l'idée d'être femme au foyer. Et chacune se débrouille comme elle peut. Nassima, mère de trois enfants, témoigne : «L'avantage que j'ai, c'est que je travaille à mi-temps. J'ai, donc, un peu plus de temps libre pour me consacrer à mes trois enfants dont l'un, un bébé de 8 mois. Sans cela, je ne pourrais jamais poursuivre ma carrière professionnelle». «Je ne peux pas être au four et au moulin, c'est impossible», se lamente Amina qui travaille dans une entreprise privée. Cette dame de 38 ans, ayant bouclé sa dixième année de mariage, explique : «Je dois déposer chaque jour mon fils à l'école et le plus jeune à la crèche. Croyez moi, je me lève avant 6 heures pour faire le ménage et préparer le déjeuner à mon mari qui rentre à midi et, bien sûr, ne pas arriver en retard au travail. Du coup, je suis une véritable machine qui fonctionne jour et nuit.» Leïla, qui travaille dans une banque publique, affirme que son mari est au chômage et qu'elle doit assurer seule les dépenses du ménage sans oublier les autres charges telles que le téléphone, le gaz, l'électricité et l'Internet. «Pour y faire face, je suis obligée de travailler, je n'ai pas le choix !», se résigne-t-elle. Naïma, fraîchement mariée, se dit, quant à elle, très heureuse de mener une vie professionnelle paisible grâce à l'aide et au soutien de son mari. «C'est une question d'argent sans plus», martèle, de son côté, sa collègue Halima. Bien entendu, il existe des milliers de cas comme Halima. D'ailleurs de nombreuses mères sans qualification ni diplôme sont contraintes d'exercer des métiers précaires juste pour subvenir aux besoins de leur famille.