Chiffre n La population féminine active est estimée à 1 347 000, soit 11,1% de l'ensemble des femmes âgées de 15 ans et plus. La plupart des femmes qui travaillent, résident en milieu urbain. Les rurales ne représentent que 22,5% du total des femmes actives. Ces chiffres ont été communiqués par l'Office national des statistiques (ONS) à la suite d'une enquête réalisée sur l'emploi auprès des ménages en 2007 et publiée en juin 2008 dans le cadre du 5e recensement général de la population et de l'habitat. Selon la même source, le plus grand nombre de femmes occupées est enregistré parmi les 25-44 ans. L'activité féminine augmente avec l'accroissement de l'âge jusqu'à 44 ans où elle amorce un déclin pour chuter à partir de l'âge de 55 ans. Cette constatation est uniquement valable pour le milieu urbain, elle ne l'est pas pour les zones rurales où la chute de l'activité est observée à partir de 45 ans. Par ailleurs, la même enquête a relevé que l'occupation féminine est étroitement liée à l'instruction. Cela veut dire que la proportion des femmes occupées augmente avec l'accroissement du niveau d'instruction : plus la femme est instruite, plus ses chances d'être recrutée augmentent. Sur l'ensemble des femmes ayant un niveau universitaire, 31,5% sont actives, alors que la proportion des occupées parmi les femmes analphabètes n'est que de 5,1%. Cela veut dire que l'accès au marché du travail est conditionné, en grande partie, par l'instruction et démontre que de nombreuses femmes préfèrent ne pas s'aventurer à chercher du travail si elles ne sont pas instruites. Il convient de signaler aussi que les plus fortes proportions des occupées parmi les femmes en âge de travailler sont observées chez les femmes divorcées et séparées. 30,6 % de l'ensemble de cette catégorie sont occupées. Alors que les proportions des occupées parmi les mariées et les célibataires en âge de travailler sont respectivement de 3,6% et 12,5%. Les femmes divorcées sont aussi celles qui sont le plus exploitées, du fait que leurs employeurs sont conscients qu'elles sont obligées de travailler pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires et à ceux de leurs enfants. Cette situation doit susciter une prise de conscience de la part des différentes inspections en charge de la bonne et stricte application de la législation du travail. Ces défaillances ont fini par ouvrir grandement la voie de l'exploitation et du travail servile, pourtant dénoncé et puni par la loi. Sans oublier le manque à gagner pour les services de la Sécurité sociale, ceux des impôts et la Caisse nationale des retraites.