Résumé de la 24e partie n Malika est charmée par l'accueil de sa belle-famille. Mais elle commence à être gênée : il y a trop de monde dans la maison, elle n'a pas d'intimité avec son mari. Elle accompagne donc son père que Nadir s'est proposé d'amener dans son village natal. Mahieddine, rappelons-le, a quitté le pays, il y a plus de quarante ans ! — tout a changé ! Il se tourne vers sa fille. — toi, tu ne connais pas ! Malika sourit. — tu m'as toujours parlé de charmantes maisons, avec des toits rouges ! — tout est en béton, et puis… Ces terrasses ! — on appelle ça des «dalles» ! dit Nadir. — mais ça ne doit pas être pratique, en hiver : la neige doit s'accumuler sur les terrasses, sur les toits de tuiles, elle glisse ! — on ne respecte plus les normes, aujourd'hui ! Mahieddine est perplexe. — vais-je retrouver la maison de mes parents ? On entre au village. Le vieil émigré est désorienté. — j'ai perdu mes repères… je suis sûr qu'ici, il y avait un champ… — maintenant, il y a des maisons… — je ne sais pas… Nadir arrête un homme et Mahieddine lui indique le nom de son père. — je ne connais pas dit l'homme. Il doit lui citer ses cousins. — ils ont plusieurs maisons… — et la vieille maison ? — ah, celle-là, c'est untel qui l'habite… Il indique la maison et on s'y rend. Mahieddine, très ému, reconnaît la maison de son enfance. Il frappe. Une femme sort. — je suis Mahieddine… Elle ne le connaît pas. Un homme sort. Mahieddine se présente. Il doit décliner l'identité de son père et de sa mère pour que l'homme le reconnaisse. Ils s'embrassent. — voici ma fille et mon gendre ! — entrez, dit l'homme. On entre. L'homme semble un peu perdu. Il doit expliquer pourquoi il occupe la maison des parents de Mahieddine. — ton père est mort, le premier, puis ta mère s'est retrouvée seule… Quand elle est devenue impotente, il fallait que quelqu'un la prenne en charge… Mon père est venu habiter ici… Puis je me suis marié, j'ai occupé la maison… Ta mère est morte depuis longtemps, mes parents aussi… Depuis ton départ, tu n'as pas donné signe de vie ! — je sais, dit Mahieddine. Mais maintenant, je reviens. Le cousin est atterré. — tu ne vas pas me mettre à la porte ? — non… Mais j'ai des terres… Je pense les récupérer ! (à suivre...)