Résumé de la 1re partie n Ni le père ni les sept frères de Loundja ne veulent la voir mariée, aussi cherchent-ils un moyen d'écarter les prétendants qui se pressent à leur porte. Le roi réunit tous les prétendants et leur dit. — Voilà, j'ai décidé de marier ma fille, c'est pourquoi je vous réunis… Il y a aussitôt un brouhaha dans la foule des prétendants et chacun cherche à se mettre en avant pour montrer que c'est lui qui veut être désigné. — Mais, poursuit le roi, comme vous êtes nombreux, j'ai décidé de vous faire subir une épreuve : celui qui réussira à l'emporter, épousera ma fille ! Les prétendants se mettent à crier. — Dis-nous ce qu'il faut faire ! On croit à une épreuve d'adresse, une course ou un tir à l'arc. — L'épreuve consiste à sauter du haut du toit du palais ! Or le toit du palais est si haut que l'épreuve paraît tout de suite impossible. Il y a un silence dans la foule des prétendants, le roi jubile : la preuve est tellement difficile que personne ne voudrait la tenter. Mais un homme s'avance. — Je désire tenter ma chance ! Le roi prend pitié de lui. — Le toit est très haut ! — Qu'importe, je veux tenter ma chance. On le fait monter jusqu'au dernier étage du palais, puis, il accède au toit. Dans la cour, tout le monde a les yeux fixés sur lui. va-t-il sauter ou non ? il hésite un moment, puis, fermant les yeux, il se lance dans le vide. — Oh, s'écrie la foule. Le malheureux s'écrase. Son corps est secoué de soubresauts, puis il retombe, inerte. On se précipite : il a cessé de vivre. — C'est une épreuve très risquée, dit le roi. Qui d'autre veut tenter sa chance ? Il parcourt des yeux la foule des prétendants mais personne n'ose répondre. — Parfait, dit le roi. Mais je maintiens que je veux marier ma fille, il faut seulement remporter l'épreuve que j'ai instituée ! Les prétendants rentrent chez eux. Le roi est satisfait. — C'est là un bon moyen de garder votre sœur, dit-il à ses fils. Ceux-ci sont contents. Leur sœur restera avec eux. Il lui annonce la nouvelle. — Nous avons trouvé un moyen de te garder avec nous à jamais ! Et ils lui expliquent le stratagème de leur père. — Après ce qui s'est passé, plus personne n'osera demander ta main ! La jeune fille se contente de hocher la tête. Elle aime bien ses frères et son père et souffrirait de les quitter, mais ne dit-on pas qu'une femme est destinée à se marier et à fonder sa propre famille ? Mais comme elle est pudique, elle ne dit rien. Cependant, dans la ville on ne parle que de l'épreuve que le roi imposera désormais à tous ceux qui voudraient épouser sa fille. — Le roi ne veut pas marier sa fille, cette épreuve est un prétexte pour la garder toujours avec lui ! (à suivre...)