Epreuves n Cette fois c'est l'histoire de Loundja que l'on veut marier... vIl était une fois un roi qui avait sept fils et une fille. celle-là, la cadette de la fratrie, était très choyée. Ses parents comme ses frères l'aimaient fortement et ils lui apportaient tout ce qu'elle désirait. Cependant, la jeune princesse, prénommée Loundja, grandissait. Elle était très belle et déjà les prétendants frappaient à la porte du palais. — Majesté, disaient-ils au roi, nous venons demander la main de ta fille ! Le roi répondait que sa fille était encore jeune et qu'il ne pouvait la marier. Mais cet argument ne tient pas très longtemps la route. Loundja était devenue une femme et ses parents ne pouvaient la laisser longtemps célibataire. Surtout que les prétendants étaient de bonne famille, souvent des princes qui pouvaient s'irriter de l'attitude du roi. — Mon père, finissent par dire ses fils, on ne peut plus dire que notre sœur est encore jeune, on ne peut continuer à refouler les prétendants ! — Que voulez-vous que je fasse ? Que je la marie ? — Ce n'est pas notre souhait ! — Je ne vois que ces deux solutions : ou refouler les prétendants ou la marier ! — Nous ne voulons ni l'une ni l'autre ! Le roi est puissant. — Je ne peux rien faire d'autre ! Un des princes fait cette proposition : — Et si on faisait venir la vieille Setout. Elle est très maligne et pourra nous montrer comment ne pas marier notre sœur, mais sans refouler constamment les prétendants ! — C'est une bonne idée, dit le roi. On fait donc venir la vieille Setout et on lui expose le problème. — Dis-nous comment, sans refouler aucun prétendant, garder notre sœur parmi nous ! Setout réfléchit et lance. — Vous n'avez qu'à soumettre les prétendants à une épreuve : celui qui la remportera, épousera la princesse ! —Et si quelqu'un remporte l'épreuve ? — Il faut faire en sorte que nul ne puisse remporter l'épreuve. Aux premiers échecs, les autres prétendants se décourageront et ne viendront plus vous importuner ! Le roi hoche la tête. — C'est là une bonne idée ! Mais les frères, eux, s'interrogent. — Quelle épreuve pourrait-on imposer aux prétendants et qu'ils ne puissent remporter ? Ils se retourne vers la vieille Setout. — Toi que l'on dit si rusée, quelle épreuve nous proposes-tu ? Comme elle ne répond pas tout de suite, ils lui mettent une bourse pleine de pièces d'or sous le nez. — Elle est à toi si tu nous fais une bonne proposition ! — Eh bien, dit Setout, demandez aux prétendants de sauter du toit du palais ! (à suivre...)