Modernisation n Les bateaux spécialisés dans la pêche au thon ont été remis à niveau. Désormais le quota national de la pêche au thon, fixé à 1 100 tonnes/an, sera couvert et ce, grâce à la modernisation des deux bateaux spécialisés dans la pêche au thon («Younès 1» et «Younès 2»), appartenant à la compagnie privée Armement Thoniers Boudemagh (ATB). La cérémonie de la réception de ces deux bateaux a eu lieu, hier, au port d'Alger, en présence des responsables de l'ATB ainsi que de représentants des médias nationaux invités à l'occasion. D'après Zane Yahia, directeur administratif de la compagnie, les deux bateaux, rénovés, reprendront leur mission, ce mardi, dans le cadre de la campagne de la pêche au thon qui s'étalera jusqu'à la mi-juillet. «On a déboursé 1 million d'euros pour leur mise à niveau. De fait, ils sont capables de pêcher le quota national en allant chercher ce produit dans les zones internationales», dira M. Zane. Selon ce responsable, la pêche au thon se fait jusque-là par des amateurs qui ne possèdent pas le matériel adéquat pour la pêche de ce genre de poisson. Ce qui explique, indique-t-il, le taux faible de la production nationale et la cherté de ce produit et son inaccessibilité aux consommateurs algériens notamment ceux aux bourses moyennes. «Son prix sur le marché international varie entre 20 et 25 dollars le kilogramme», affirme-t-il. A en croire le représentant de l'ATB, la pêche au thon connaîtra un développement remarquable grâce aux objectifs établis par cette compagnie qui compte investir dans la formation des élèves officiers pour passer à la professionnalisation du secteur. «Nous avons la capacité d'embarquer 10 officiers par bateau», dira-t-il à ce sujet. Concernant la capacité de la pêche de ces deux bateaux, notre interlocuteur a précisé que «les deux navires peuvent atteindre 100 tonnes par prise». L'objectif visé par l'acquisition de ce genre de bateaux est de développer cette activité et de la rendre rentable, précise M. Boudemagh, armateur de l'ATB. Pour le moment, ajoute-t-il, l'entreprise a fait appel à nos voisins tunisiens pour participer au développement de la pêche au thon et assurer également la formation des élèves officiers algériens. A noter, par ailleurs, que l'introduction des deux navires spécialisés remonte à 2007 et a coûté à cette compagnie privée 5 millions de dollars. Néanmoins, la mise à niveau des deux bateaux spécialisés est à même de les rendre capables de pénétrer dans les zones internationales où se trouve ce précieux poisson, réputé migrateur.
