Rappel n Désormais, pour tout règlement d'une importation de biens par remise ou par crédit documentaire, il est exigé trois certificats. L'un a trait au contrôle de la qualité de la marchandise, un deuxième phytosanitaire, concernant les produits agroalimentaires et un troisième mentionnant l'origine de l'importation. Cette mesure, prise dernièrement par la Banque d'Algérie, a été au cœur des débats qui ont eu lieu, hier, à Alger à l'occasion d'un séminaire d'information sur le thème «L' Evaluation de la conformité des produits importés». Cette rencontre qui a vu la participation d'opérateurs économiques, d'experts et de banquiers, est une initiative conjointe entre l'Institut algérien de normalisation (Ianor) et la Chambre française de commerce et d'industrie (Cfci) en Algérie. Selon Alain Boussières, responsable du service d'appui aux entreprises à la Cfci, modérateur des débats, la récente note de la Banque d'Algérie relative au contrôle des importations de biens en date du 19 février 2009, a engendré quelques «effets secondaires». Il a indiqué à ce propos que «suite à cette note, nous avons été fortement sollicités, au niveau de la Chambre par de très nombreuses entreprises françaises qui étaient un peu perdues et donc qui avaient besoin d'être informées en temps réel». Néanmoins, des banquiers ont assuré que depuis la promulgation de cette note émise par la direction du contrôle des changes de la Banque d'Algérie, quelques précisions y ont été apportées. L'Algérie a décidé de s'inscrire dans ce processus universel «qui reste une très bonne chose à mon sens», nous a déclaré Mohamed Nazim Bessaïh, représentant de l'établissement BNP Paribas El Djazaïr, qui souligne que c'est là «un passage obligé et inéluctable», notamment avec la perspective de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), sans oublier l'Accord d'association qui lie notre pays à l'Union européenne (UE). Notre interlocuteur s'est montré d'autant plus satisfait de la note de la BA en estimant qu'elle va «protéger» et le consommateur et les industriels locaux de même qu'elle préservera les opérateurs étrangers. Il ajoute, dans le même sillage, que les banquiers au travers de la note émanant de l'Autorité monétaire (la Banque centrale, ndlr), «ont introduit une note qui détermine le rôle de la banque dans ce processus – puisque nous sommes sous contrôle des changes –, et ce, dans l'esprit de ne pas payer une marchandise que si nous sommes sûrs de son admission en Algérie». «(...) C'est pour cette raison que je dis que cette note est très positive», a-t-il souligné, signalant toutefois qu'il reste des difficultés de mise en place qu'il juge «normales». «Mais, cela ne peut être que positif pour l'Algérie qui s'inscrit dans un processus de normalisation international», a encore affirmé notre interlocuteur qui appelle les banquiers à jouer «un rôle positif» dans ce processus.