Le réseau d'expertise spécialisé dans le suivi de l'évolution de l'investissement, qui s'est implanté en Algérie depuis 2002, ne cesse d'innover en matière d'analyse et d'information sur les opportunités que recèle le marché national. En effet, après la publication du guide de l'investissement pour l'année 2009, le cabinet KPMG vient de lancer une publication trimestrielle dont le premier numéro est mis sur le marché. La revue en question, de par les thèmes auxquels elle se consacre, se présente comme étant un guide pratique au profit des investisseurs et des milieux d'affaires qui peuvent en tirer d'importantes informations concernant l'avancée de leurs projets. Dans ce premier numéro, par exemple, les experts du KPMG reviennent sur les mesures prises récemment par le gouvernement quant au réinvestissement des bénéfices des entreprises étrangères qui bénéficient d'exonérations fiscales. A cet égard, il est rappelé que «la loi de finances complémentaire pour 2008 a posé l'obligation de réinvestir les bénéfices exonérés dans le cadre du dispositif de soutien à l'investissement et cela vise notamment les projets lancés dans le cadre de l'Andi. Les entreprises qui bénéficient de ce type d'avantages doivent donc réinvestir les bénéfices exonérés, dans un délai de quatre ans au maximum. L'administration fiscale est venue préciser que les sommes à réinvestir correspondent à l'impôt dont les entreprises ont été exonérées et non pas l'ensemble des bénéfices soumis à exonération». Les mesures relatives à la régulation du commerce extérieur, notamment en ce qui concerne les importations, ont été rappelés par les rédacteurs de la revue du KPMG et ce, en mettant en exergue la note de la Banque d'Algérie concernant les nouvelles mesures prévues en matière de financement des importations. «Aux termes de la note de la Banque d'Algérie, est-il noté, tout règlement d'une importation de biens par remise documentaire ou par crédit documentaire, il y a lieu d'exiger parmi les documents constitutifs du dossier habituellement réclamés, le certificat phytosanitaire pour tout produit agroalimentaire, le certificat de contrôle de qualité de la marchandise et le certificat d'origine. Ces documents doivent être établis par des organismes dûment habilités du pays d'origine du produit». Depuis le 15 mars dernier, et dans le cadre de l'opération de régulation et d'assainissement du commerce extérieur, les propriétaires des sociétés opérant dans l'importation peuvent effectuer auprès des inspections aux frontières les opérations requises concernant le contrôle de conformité des produits importés. En outre, la publication fait état d'une étude réalisée par le cabinet KPMG et a eu pour objet «examiner comment la disponibilité de main d'œuvre qualifiée affecte (ou influence) les entreprises dans leur choix d'implantation à l'étranger». A l'issue de cette étude, les experts du cabinet concluent que «la compétence de la main d'œuvre et l'existence de politiques fiscales incitatives pour les activités économiques peuvent avoir une grande influence sur le choix de l'implantation des investissements, une fiscalité directe incitative des activités est un moyen efficace pour attirer les entreprises étrangères dans un pays, les politiques fiscales visant à améliorer les flux d'emploi sont utiles mais sont généralement moins favorables que les politiques fiscales incitatives des activités ; aussi, un régime favorable à l'immigration est un facteur majeur pour attirer les investissements». M. Amani