Des opérateurs économiques, ne contestant pas le document qui permet, selon eux, de démasquer les trafiquants de tous bords, s'élèvent contre son application, n'ayant pas bénéficié d'une large diffusion qui aurait permis aux uns et aux autres de prendre les mesures idoines. Sétif De notre bureau La note n° 16/DGC/2009 de la direction générale des changes de la Banque d'Algérie, transmise aux banques et institutions financières, à propos du contrôle des importations de biens réglées par « crédit documentaire » ou « remise documentaire », met à rude épreuve des milliers d'opérateurs économiques, lesquels n'ont pas été informés à temps. Les importateurs producteurs, ayant formulé des commandes auprès de leurs fournisseurs ayant à leur tour honoré des engagements, ficelés bien avant la parution de la fameuse note, se trouvent le moins que l'on puisse dire devant un grand dilemme. Faute d'une domiciliation, des tonnes de marchandises et divers demeurent en stand-by au niveau des ports ou dans des bateaux en rade ici et là.Il faut souligner que les nombreux industriels qui se sont rapprochés de nos bureaux ne contestent pas le document qui permet, selon eux, de démasquer les trafiquants de tous bords, s'élèvent contre son application, n'ayant pas, d'après nos interlocuteurs, bénéficié d'une large diffusion qui aurait permis aux uns et aux autres de prendre les mesures idoines. Il convient de souligner que désormais tout règlement d'une importation de biens par « remise documentaire » ou par « crédit documentaire », les banques et institutions financières sont désormais tenues d'exiger le certificat phytosanitaire pour tout produit agroalimentaire, le certificat de contrôle de qualité de la marchandise ainsi que le certificat d'origine de l'importation. La note de la direction des changes stipule, en outre, que les documents en question doivent être établis par des organismes dûment habilités du pays exportateur, lesquels sont nécessairement différents du fournisseur : « La direction des changes de la Banque d'Algérie, qui met la charrue avant les bœufs, a oublié de saisir les milliers d'importateurs, notamment les industriels dont l'outil de production est, non seulement, à l'arrêt mais risque d'un moment à l'autre l'asphyxie. A cause d'un défaillant circuit d'information, des tonnes de produits, périssables ou non, moisissent dans les bateaux. La réussite d'une telle mesure, visant sans nul doute à assainir l'importation qui revient cher au Trésor public, demande une période de grâce devant permettre aux concernés de prendre les mesures qui s'imposent. Il serait donc souhaitable de différer l'application de cette note, laquelle nécessite une concertation avec les différents intervenants, car on ne peut mettre sur la même balance un importateur de biens de consommation et un industriel en manque d'une pièce de rechange », diront nos interlocuteurs, dépités.