Déclaration n Le groupe dément l'implication dans l'attentat de jeudi des trois hommes exécutés samedi après avoir été reconnus coupables de complicité dans l'attaque selon les autorités. Le groupe sunnite iranien Joundallah (soldats de Dieu) a revendiqué l'attentat suicide qui a tué, jeudi, 25 personnes dans un lieu de culte chiite dans le sud-est de l'Iran, dans un communiqué cité ce mardi par le centre de surveillance des sites islamistes SITE. «Joundallah annonce (...) sa responsabilité dans l'opération suicide commise jeudi par l'un de ses hommes fervents de la région de Sarbaz au Balouchistan, Hafez Abdel Khaliq Malazi, (...) à la husseiniyah Ali Ibn Abi Taleb à Zahedan», écrit le groupe dans son communiqué daté du 29 mai. Il dit réagir à l'arrestation par les forces de sécurité iraniennes de plusieurs membres de la minorité sunnite de la province du Sistan-Balouchistan et «venger» ceux parmi eux qui ont été exécutés par le régime. Il menace de s'en prendre aux «collaborateurs du régime» parmi la population s'ils ne quittent pas la province à forte minorité sunnite. Joundallah dément en outre l'implication dans l'attentat de jeudi des trois hommes exécutés samedi après avoir été reconnus coupables de complicité dans l'attaque selon les autorités. Ces hommes «n'ont aucun lien avec l'opération martyre de jeudi», affirme Joundallah, avançant comme preuve que l'un des trois suppliciés, Zabihallah Naroui, était détenu par les autorités avant l'attentat, et son arrestation avait été notifiée aux organisations de défense des droits de l'homme, ajoute le texte. Samedi, un responsable local du pouvoir judiciaire, Ebrahim Hamidi, avait précisé que les trois hommes exécutés avaient été interpellés avant l'attentat. Outre leur responsabilité dans la dernière attaque, ils ont aussi été accusés «d'implication directe» dans des attentats remontant à février 2007 dans la province. Zahedan a été, dimanche, le théâtre de troubles interreligieux et cinq personnes ont été tuées, hier, lundi, dans un incendie criminel dans cette ville, chef-lieu de la province du Sistan-Balouchistan, située à la frontière avec le Pakistan et l'Afghanistan. Téhéran avait déjà évoqué la responsabilité de Joundallah dans l'attentat de jeudi. Selon la radio-télévision publique iranienne, Joundallah a revendiqué l'attentat dans un appel au bureau de la chaîne de télévision Al-Arabiya au Pakistan.