C'est sous une pluie battante que les ouvriers de l'usine de General Motors à Pontiac (Michigan) ont appris hier lundi la du dépôt de bilan du constructeur automobile américain, leur site fera bien partie de ceux appelés à disparaître.«Les gens qui ont fait ça reçoivent un salaire, alors qu'ils devraient recevoir des menottes", s'insurge un employé de 55 ans, à Pontiac depuis 36 ans. Selon lui, la chute du constructeur est due à des erreurs de gestion de General Motors et aux banquiers et courtiers dont la cupidité a provoqué la crise financière qui a plongé le pays dans la récession et fait chuter les ventes du secteur automobile à des niveaux jamais vus depuis 60 ans. Malgré une certaine résignation, la colère et le désespoir des ouvriers est palpable. "Aujourd'hui, nous payons pour les péchés d'autrui: les P-DG, les banquiers, Wall Street et les organismes hypothécaires", dit-il. "Tout retombe sur le dos des travailleurs, et tous les citoyens américains vont devoir payer pour ça parce que c'est un raz de marée qui va parcourir le pays d'est en ouest. C'est terrible", ajoute l'ouvrier.