Aujourd'hui, en Chine, un enseignement universitaire d'une durée de cinq années est assuré, il est ouvert aux médecins, mais également aux non-médecins. En Europe et en Amérique, des centres de formation spécialisés délivrent des diplômes d'acupuncture. En France, sept facultés de médecine délivrent des diplômes d'acupuncture. On a cru apporter une confirmation scientifique de l'acupuncture. En novembre 1985, trois médecins français, les docteurs Darras, Albarède et de Vernejoul ont procédé à une expérience. Ils ont injecté, dans le corps d'un sujet, une substance radioactive, le technétium, et auraient réussi à «photographier» un méridien. Grâce à une caméra gamma, reliée à un ordinateur, ils auraient même visualisé le cheminement du produit. Celui-ci aurait suivi exactement le méridien prévu, en passant par tous les points traditionnels d'acupuncture. Selon les chercheurs, il y aurait eu une accélération du produit à un point de tonification et, inversement, un ralentissement, à un point de dispersion. Mais ces résultats ont été contestés. En 1988, le professeur Lazorthes a reproduit la même expérience, en suivant le même protocole : il a ainsi démontré que la circulation de l'isotope radioactif a suivi un trajet veineux et non, comme affirmé, les méridiens. Mais d'autres recherches, plus récentes, réalisées en Allemagne et basées sur la thermographie dermique, ont montré que l'application d'une source de chaleur sur les points traditionnels de l'acupuncture a provoqué une diffusion sur des trajets correspondant à celui des méridiens.