Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a estimé, ce jeudi matin, que la volonté de changement de politique des Etats-Unis dans la région devait se concrétiser par des actes, au moment même où Barack Obama se posait au Caire pour un discours au monde musulman. «Les nations de la région haïssent les Etats-Unis du fond du cœur parce qu'ils ont vu la violence, les interventions militaires et la discrimination depuis des années», a souligné l'ayatollah dans un discours public à l'occasion du 20e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Rouhollah Khomeyni. «Le nouveau gouvernement cherche à changer cette image», a poursuivi M. Khamenei, en ajoutant «fermement que cela ne s'accomplira pas avec des paroles, des discours et des slogans». «L'action est nécessaire et on ne peut pas enlever cette haine par des mots, discours et slogans», a-t-il dit encore. Le régime iranien considère que les Etats-Unis sont les premiers responsables de l'instabilité et des crises au Proche-Orient. Washington juge pour sa part que l'Iran est le plus grand obstacle à un retour au calme dans cette région. Le président américain est arrivé, jeudi matin, au Caire où il doit prononcer un discours très attendu sur une nouvelle relation entre les Etats-Unis et le monde musulman. Il s'agit de la première visite du président Obama en Egypte, l'un des principaux alliés arabe des Etats-Unis. Le président américain devrait y délivrer un message fort de réconciliation pour tenter de tourner la page de l'ère de son prédécesseur George W. Bush.