Aminatou Haidar "représente la lutte du peuple sahraoui pour la défense des droits de l'homme, une tâche spécialement difficile et risquée à cause des violations par les autorités marocaines de ces droits et des libertés d'expression, de réunion et d'association", indique le Département de la justice du gouvernement basque. "La défense des Droits de l'homme est encore plus compliquée et risquée pour les femmes sahraouies qui ont été et continuent à être victimes de graves abus", souligne la même source qui rappelle que Mme Haidar milite depuis 1987 pour l'amélioration de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. Lors de la remise du prix, le jury a aussi pris en considération la condition de Mme Haidar comme représentante du collectif des militants sahraouis des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Aminatou Haidar, présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme (CODESA), a participé à plusieurs actions dont une grève de la faim de 32 jours à l'aéroport de Lanzorate (Canaries) pour dénoncer la répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés et revendiquer l'indépendance du Sahara occidental. Le prix, qui reconnaît le travail des personnes ou collectifs engagés dans la promotion et défense des droits humains, rend hommage à René Cassin, né à Bayonne en 1887, dont le combat et l'engagement en faveur des droits de l'homme furent exceptionnels et exemplaires. Vice-président de la commission des droits de l'homme des Nations unies, il apporta une contribution essentielle à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.