C'est en force et non pas en rangs dispersés que les entreprises du bâtiment iront négocier à la prochaine tripartite, prévue le 10 octobre prochain. Car la coordination patronale du Btph et industries annexes a vu le jour, hier, au siège de l'Agea (Association générale des entrepreneurs algériens). Regroupant 11 associations, à savoir l'Agea, l'Onpe (Organisation nationale du patronat et des entrepreneurs), la CGP (Confédération générale du patronat), la CAP (Confédération algérienne du patronat), la Cnpa (Confédération nationale du patronat algérien), SIM, Ceimi, AME, et l'UNB (Union nationale des entreprises du bâtiment), cette confédération, première du genre à réunir autant d'organisations, est une aubaine pour les entrepreneurs pour défendre les intérêts de l'entreprise. Son installation officielle s'est faite en présence des responsables ou représentants de ces organisations, qui ont affiché leur satisfaction devant ce «nouveau né» qui, ils l'espèrent, donnera plus à l'entreprise algérienne. Le président de cette nouvelle coordination, M. Kheloufi Mouloud, également président de l'Agea, a déclaré qu' «afin d'accompagner l'impulsion donnée par les pouvoirs publics et apporter une contribution décisive et irréversible au secteur du Btph par notre expérience de terrain, 11 associations et unions patronales des secteurs du Btph et industries annexes ont décidé d'unir leurs forces en créant la coordination patronale du Btph et industries annexes». Toujours selon lui, la création de cette coordination «est nécessaire pour répondre aux besoins et préoccupations des entreprises». L'ordre du jour de la prochaine tripartite étant consacré à la relance de l'industrie et de l'économie, cette coordination compte peser de tout son poids pour défendre l'entreprise mais aussi le secteur qu'elle représente. Car le secteur du Btph constitue, selon les organisations patronales présentes à l'installation officielle de la coordination, «la locomotive susceptible d'entraîner la relance de l'industrie nationale, de l'économie de manière générale, la création d'emplois productifs durables et la diminution conséquente de la facture des importations». Cette coordination ira à ce rendez-vous important avec une panoplie de propositions. De 487, recueillies auprès de toutes les organisations constituant cette nouvelle coordination, le nombre de propositions est passé à 50, de façon à mieux les présenter à cette tripartite. Entre autres propositions, la relance du programme de mise à niveau des entreprises et son adaptation à la spécificité du Btph et industries annexes. La coordination accorde aussi une importance primordiale à la formation et la valorisation des métiers du Btph et industries annexes, avec l'espoir que les pouvoirs publics, et notamment le ministère de la Formation professionnelle, inscrivent ces dossiers dans leurs priorités, ce qui permettra le renforcement durable des capacités nationales de réalisation, tous secteurs confondus. La réussite de l'objectif tracé par la prochaine tripartite, à savoir la relance de l'industrie et de l'économie nationale, «nécessite un travail et un suivi régulier et soutenu de la part des pouvoirs publics et de la coordination à travers des mécanismes à mettre en place de part et d'autre à l'effet de donner toutes les chances de réussite à ce programme très ambitieux», estime cette coordination. Cette dernière joindra, dans le détail, des thématiques liées à des mesures opérationnelles de la relance de l'industrie, entre autres la dépénalisation de l'acte de gestion, la promotion du secteur industriel, la création d'entreprises, le partenariat dans l'industrie, la fiscalité et parafiscalité, et la promotion immobilière. Le président de la coordination a ainsi souligné, entre autres, la nécessité d'amender le code des investissements, de livrer dans les plus brefs délais les zones industrielles actuellement en cours de réalisation, ainsi que la création de nouvelles zones industrielles. B. A.