Les grandes lignes de la stratégie de développement de l'aquaculture ont été présentées dans le détail. C'était lors d'un forum organisé en marge du 5e Salon international de la pêche et de l'aquaculture (Sipa-2013), qui se tient du 6 au 9 novembre en cours au Centre des Conventions Mohamed-Benahmed, d'Oran. Selon des responsables du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, le programme agréé par le ministère vise à hisser l'activité de l'aquaculture. Pour ce faire, il est prévu, d'après le ministère de tutelle, la concrétisation de 23 projets d'une capacité productive de 12 500 tonnes. «Des projets qui vont contribuer à la création dans une première phase (2013-2014) de 1 000 postes d'emploi», a indiqué le modérateur du forum. Un apport non négligeable a estimé dans son intervention Sirdi Fadéla, sous-directrice de l'environnement et de la prévention au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. En effet, selon cette responsable «cela va permettre à l'horizon 2020, d'une part, d'atteindre une production annuelle de 78 000 tonnes et, d'autre part, la création de 10 000 postes d'emploi». Autres interventions, lors du forum, et non des moindres, celles d'experts qui ont présenté des propositions sur le développement de l'aquaculture à travers l'élaboration d'une étude concernant la commercialisation des produits aquacoles, la formation, l'acquisition du savoir-faire et des techniques modernes pour développer la filière et l'adhésion aux sociétés d'assurances. Soulignons, par ailleurs, que des participants au forum, rehaussé par la présence du ministre du secteur, Sidi Ahmed Ferroukhi, parmi lesquels des membres du Pnud et de la FAO, ont insisté sur la nécessité d'exonérer ce produit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en vue de préserver le pouvoir d'achat du consommateur et assurer la pérennité de cette activité. De leur côté, des investisseurs ont mis l'accent lors de leurs interventions sur l'importance de déterminer le caractère de l'activité d'aquaculture (industriel ou agricole) et de mettre en place un couloir vert au profit des professionnels au niveau des ports pour faciliter leurs transactions dans le domaine de l'importation. D'autres professionnels ont, à l'unanimité, recommandé une exonération de l'importation des alevins des taxes douanières. Toujours à propos de l'investissement dans l'aquaculture, il y a lieu de souligner qu'une convention cadre a été signée, lors du Sipa-2013, entre la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture (Capa) et l'Agence de développement social (ADS) pour l'accompagnement des jeunes dans ce domaine. Une cérémonie qui s'est déroulée en présence du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques. Cette convention va permettre, selon le président de la Capa, Salah Boudjelida, l'accompagnement et le soutien des jeunes dans l'investissement en aquaculture et autres domaines et des couches démunies parmi les professionnels de la mer. «En vertu de cette convention cadre, les deux parties œuvrent à élaborer un programme d'action commun en fixant tous les besoins au niveau de la wilaya et à élargir le champ de la convention à court terme», a ajouté Salah Boudjelida. De son côté le directeur général de l'ADS, Mohamed Fouad Rachedi, a indiqué que cette convention permettra l'insertion des jeunes pour créer des projets de sous-traitance liés à la construction navale et aux équipements et activités liés au secteur de la pêche. Notons que la pêche artisanale en Algérie sera bientôt régie par un statut spécifique à même de garantir le développement et la valorisation de cette activité. C'est ce qu'a annoncé Omar Kaddour, directeur de la pêche maritime et océanique auprès du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, en marge du forum. Pour ce responsable le futur statut spécifique à la pêche artisanale permettra la prise en charge des opérateurs sur divers plans, tels ceux de la formation, de la couverture sociale et de la réglementation avec la délimitation des zones de pêche. Rappelons que lors d'une conférence de presse animée à l'occasion de l'ouverture du 5e Salon international de la pêche et de l'aquaculture (Sipa), le ministre a annoncé que les premiers résultats d'une enquête socio-économique, ayant ciblé de nombreux professionnels de la pêche et concerné 19 ports à travers le pays, dans le cadre du programme d'action de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) seront connus dans un mois. «Ils sont encore en phase de vérification des données», a précisé Sid Ahmed Ferroukhi. Concernant la création de l'agence nationale de la pêche, le ministre a indiqué enfin que son département est en phase de préparation du cadre légal de cette agence au rôle important de surveillance, qui sera créée en 2014. Z. A.