Le nombre de patients atteints de paludisme a augmenté. 9 cas de paludisme ont été déclarés par les services de santé de la wilaya de Ghardaïa, et 3 autres cas, dont deux mortels ont été enregistrés dans la wilaya de Batna, selon le laboratoire de référence de l'Institut national de santé publique (Insp). Le communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière détaille que l'un des deux cas a, récemment, séjourné dans deux pays endémiques (Mali et Sénégal) sans prise de chimio prophylaxie antipaludéenne. Un traitement préventif prescrit par un médecin, qui doit être impérativement suivi la veille du départ en zone infestée, durant toute la durée du séjour et une semaine après le retour. Le souffrant était à un stade très avancé de la maladie. «Il est décédé malgré le traitement et les soins intensifs dispensés», explique le ministère. Le deuxième malade, âgé de 82 ans, atteint d'une maladie chronique a présenté un accès palustre avec décompensation ayant entraîné le décès, malgré le traitement spécifique et les soins intensifs qui lui ont été apportés. Quant au troisième cas, il a présenté un accès palustre bénin et a répondu favorablement au traitement, lui permettant de quitter l'hôpital dans un état clinique satisfaisant.En ce qui concerne la wilaya de Ghardaïa, un seul cas de décès a été déploré, la nuit du 6 au 7 novembre. D'après le laboratoire de référence de l'Insp, l'agent causal des neuf cas est le «plasmodium falciforme», qui est une variété importée. Dès la notification des premiers cas de paludisme dans les deux régions du Sud, le ministère de la Santé a pris les mesures nécessaires dans le but d'éradiquer cette maladie contagieuse. Deux équipes d'appui technique ont été constituées aux services de santé locaux, composées de membres du comité national des experts chargés de la lutte contre le paludisme et de l'Insp. Ces derniers sont chargés d'évaluer la situation et appuyer les mesures préventives et opérationnelles appropriés pour chaque wilaya, telles que le dépistage de l'entourage des malades, la prospection, ainsi que la lutte antivectorielle. «L'évolution de la majorité des cas de malades atteints de paludisme est favorable, grâce à leur prise en charge immédiate et adéquate», indique le communiqué. En outre le ministère de la Santé a mobilisé les services compétents de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui détient les stocks de sécurité des médicaments et notamment des antipaludéens afin de satisfaire à tout besoin supplémentaire. Le ministère en collaboration avec l'Insp et l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), maintient une surveillance constante du programme de lutte contre le paludisme avec une vigilance toute particulière pour les wilayas frontalières à risque. R. A.