La première édition du Festival du cinéma maghrébin d'Alger a servi royalement le Maroc, qui a raflé la majorité des distinctions remises par les trois jurys dont les Amayas d'or. En effet, l'Amayas d'or récompensant le meilleur long métrage a été attribué au film les Cheveux de dieu de Nabil Ayouch. Le prix du meilleur scenario a également récompensé un marocain et a été remis au film Zéro de Nourredine Lakhmari. Il sera ainsi avec le prix de la meilleure interprétation féminine qui est aussi revenu à une Marocaine, Jalila Tlemci, pour son rôle dans le film Andromane d'Azlarabe Alaoui. Quant au prix de la meilleure interprétation masculine, il a été attribué à Khaled Benaïssa pour son rôle dans le film algérien le Repenti de Merzak Allouache. Une mention spéciale du jury a été accordée au film le Professeur du tunisien Mahmoud Ben Mahmoud. Concernant la section court métrage, là encore le Maroc s'est taillé la part du roi en raflant deux distinctions, à savoir l'Amayas d'or pour Antropya de Yassine Marco Maroccu et une Mention spéciale du jury pour Margelle d'Omar Mouldouira. Une autre mention spéciale a été remise au court métrage algérien Iminig de Mbarek Menad. Le prix du jury est revenu pour sa part au très fantaisiste les Souliers de l'aïd du tunisien Anis Lassoued. Pour la catégorie documentaire, le Maroc revient sur la scène et enlève le grand pour Femmes hors-la-loi de Mohamed El Aboudi. Le prix Spécial Jury a été attribué à El Oued, el Oued de l'Algérien Abdenour Zahzah, tandis que celui de la meilleure recherche documentaire est revenu à Maudit soit le phosphate du Tunisien Sami Tlili (Tunisie). Abrité par les salles El Mouggar (court et long métrage) et la Cinémathèque (documentaire), ce premier Festival maghrébin du cinéma a connu un franc succès auprès des cinéphiles, qui se sont régalés avec des œuvres récentes révélatrices de nouveaux talents maghrébins. Avec la projection de 35 œuvres entre longs et courts métrages ainsi que documentaires du Maghreb, le public algérien a pu non seulement s'imprégner du cinéma de nos voisins mais, également, prendre connaissance des nouvelles approches cinématographiques jusque-là non explorées chez nous. Ce festival, tout comme les autres manifestations cinématographiques, nous a encore une fois montré que l'Algérie se classe très loin derrière ses deux voisins, surtout en ce qui concerne le long métrage de fiction. Un genre qui ouvre de larges horizons mais que nos réalisateurs n'arrivent pas à embrasser, se contentant de réduire leur vision à des thèmes mâchés et remâchés. Parallèlement aux projections quotidiennes, le Festival maghrébin du cinéma a également abrité de nombreuses rencontres-débats avec les réalisateurs participants mais aussi des conférences thématiques sur la production et le 7e art. W. S. M Palmarès Longs métrages : - Prix d'interprétation féminine : Jalila Tlemci dans Androman d'Azlarabe Alaoui (Maroc) - Prix d'interprétation masculine : Khaled Benaïssa dans le Repenti de Merzak Allouache (Algérie) - Prix du meilleur scénario : Zéro Noureddine Lakhmari (Maroc) - Prix spécial du jury : le Professeur, Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie) - Amayas d'or : les Chevaux de dieu, Nabil Ayouch (Maroc) Courts métrages : - Mention spéciale : Margelle, Omar Mouldouira (Maroc) - Mention spéciale : Iminig, Menad Embarek (Algérie) - Prix du jury : les Souliers de l'aïd, Anis Lassoued (Tunisie) - Amayas d'or : Antropya, Yassine Marco Maroccu (Maroc) Documentaires : - Prix spécial du jury : El oued, el oued, Abdenour Zahazah (Algérie) - Prix de la meilleure recherche documentaire : Maudit soit le phosphate, Sami Tlili (Tunisie). - Grand prix du festival : Femmes hors-la-loi, Mohamed El Aboudi (Maroc)