Le prix du meilleur scénario et le prix du jury ont été décernés respectivement à Nourredine Lakhmari pour son film « Zéro », et Mahmoud Ben Mahmoud pour « Le professeur ». Les prix de la meilleure interprétation féminine et masculine sont revenus à Jalila Tlemci dans le film « Androman de sang et de charbon », Khaled Benaïssa dans le film « Le repenti ». Quant au prix Amayas d'Or du court métrage, le grand prix a été décerné a « Antropya » de Yacine Marco Marucco. En signe d'encouragement, deux mentions spéciales ont été accordées à Omar Mouldouira dans son film « Margelle », Embarek Menad dans le film « Iminig », et un prix spécial jury dans la section court métrage concerne Anis Lessoued pour son film « Les souliers de l'Aïd ». Pour ce qui est des prix du film documentaire, on notera que le prix du jury a été attribué à Abdenour Zahzah pour son film « El oued el oued ». Le meilleur prix de la recherche documentaire revient à Sami Tlili pour son œuvre « Maudit soit le phosphate ». Le grand prix du meilleur documentaire a été attribué à Mohamed El Aboudi pour son film « Femmes hors-la-loi ». Pour rappel, le premier lauréat qui a concouru le 2e jour de la compétition, « Les chevaux de Dieu » de Nabil Ayouch, traite du thème de l'extrémisme. L'histoire se déroule dans un bidonville proche de Casablanca où une famille pauvre tente de survivre, avec un père dépressif et une mère écrasée et éreintée par les tâches ménagères. Yachine, le plus jeune des enfants, est sous la protection de Hamid, son aîné, petit caïd du quartier. Au cours d'un séjour en prison, Hamid rallie la cause des islamistes radicaux. Il finit par convaincre Yachine et ses copains de le rejoindre. Un très beau film riche en émotions. Un grand moment de plaisir pour les familles. Le public a apprécié l'interprétation de Abdelhakim Rachid. Nabil Ayouch signe en 1992 son premier court métrage « Les pierres bleues du désert » avec Jamel Debbouze. « Mektoub », son premier long métrage en 1997, remporte un énorme succès au Maroc et sera le premier film à représenter le Maroc à l'académie des oscars. Il sera suivi par Ali Zaoa, « Wathever Lola wants », « Les chevaux de Dieu » est son 4e long métrage. Pour leur part, les participants se sont déclarés satisfaits des choix du jury et du bon niveau des œuvres en compétition, ce qui augure de bonnes perspectives pour la promotion du cinéma maghrébin. Interrogé au sujet du bilan de ce festival, M. Abdelkrim Aït Oumeziane précise qu'il est réussi, vu les nombreux indicateurs comme fidéliser un public, une série de sessions pédagogiques, des tables rondes pour débattre de la thématique du cinéma. Cette manifestation vise également, selon M. Aït Oumeziane, à offrir des débouchés aux cinéastes maghrébins pour un échange mutuel et à faire découvrir le 7e Art et ses prolongements à un public populaire. Cinq pays ont pris part à cette manifestation avec 35 films dans les 3 catégories, 11 longs métrages (Algérie, Tunisie et Maroc), 15 courts métrages (Algérie, Tunisie, Maroc et Mauritanie), 9 documentaires (Algérie, Tunisie, Maroc et Mauritanie). Au total, 300 professionnels du cinéma ont été présents à ce rendez-vous. En début de soirée, Joe Batoury a donné un spectacle haut en couleurs à la salle El Mouggar. Joe Batoury, une très belle voix chaude, s'est démené en véritable bête de scène pour impliquer le public et a réussi en fin de compte à le conquérir et surtout à faire vibrer quelques talentueux spectateurs. Le spectacle a ensuite repris de plus belle, avec de plus en plus d'énergie et de vivacité, faisant la joie des férus de ce genre musical. Tout simplement, Joe Batoury se veut un artiste féru de création, plein d'énergie et ambitieux qui œuvre à promouvoir la musique algérienne, la faire connaître en dehors des frontières et contribuer ainsi au dialogue des cultures.